Nappes phréatiques : un niveau à surveiller dans le couloir du Rhône et dans le Haut-Rhin
Le mois de mars a été très sec avec un déficit de précipitations de 50 % au niveau national. Pour le BRGM, le service géologique national, le niveau des nappes phréatiques en sortie d’hiver est pourtant satisfaisant dans la majorité des régions à l'exception de quelques bassins à surveiller.
Le mois de mars a été très sec avec un déficit de précipitations de 50 % au niveau national. Pour le BRGM, le service géologique national, le niveau des nappes phréatiques en sortie d’hiver est pourtant satisfaisant dans la majorité des régions à l'exception de quelques bassins à surveiller.
La recharge des nappes phréatiques est essentiellement liée aux précipitations. Les deux tiers des pluies qui tombent repartent dans l’atmosphère sous forme de vapeur. Le tiers restant contribue à recharger les nappes. Ces réservoirs d’eau se rechargent essentiellement durant 4 à 5 mois, en automne et hiver. Selon le BRGM, le service géologique national, le réchauffement climatique pourrait ralentir le niveau de recharge. D’où l’importance de surveiller le niveau de ces réservoirs d’eau souterrains qui évitent l’évaporation.
De « très satisfaisante » à « moins favorable »
Le BRGM publie régulièrement un état des lieux du niveau des nappes. Après les fortes précipitations du mois de décembre 2020 et janvier 2021, au mois de février, sur une grande partie du territoire, la situation était jugée « très satisfaisante » par le BRGM, avec des niveaux « au-dessus des moyennes mensuelles ». Dans certaines régions, cependant, « la situation est moins favorable, avec des niveaux modérément bas à bas ». C’est le cas pour les nappes profondes des couloirs du Rhône et de la Saône, pour la nappe du Sundgau dans le Haut-Rhin et pour la bordure sud de la nappe alluviale de la plaine d’Alsace. Pour ces nappes, les apports pluviométriques des mois d’hiver ont été insuffisants pour combler les déficits des recharges.
Pour retrouver un niveau satisfaisant sur l’ensemble des nappes en sortie d’hiver, un redressement de la situation dans les zones en déficit pluviométrique était attendu. Mais mars a été très sec, avec un déficit de précipitations de 50 % au niveau national.
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Malgré ce déficit de pluviométrie, pour le BRGM, la situation des nappes phréatiques reste globalement conforme à une situation de sortie d’hiver. Dans son point mensuel, le bureau national indique : « La situation des nappes phréatiques au mois de mars 2021 est satisfaisante sur une grande partie du territoire, avec des niveaux modérément bas à hauts. Les tendances d'évolution des niveaux traduisent la fin progressive de la période de recharge hivernale. »
La carte de la situation des nappes au 1er avril ne présente pas de points rouges, ce qui signifie qu’aucune nappe n’est à un niveau très bas. Deux points jaune-orange indiquent un niveau bas. Ailleurs, les niveaux sont modérément bas, autour de la moyenne ou modérément hauts.
Par comparaison, en octobre 2020, la carte de la situation des nappes phréatiques présentait des zones rouges.
Des sécheresses qui diminuent les réserves
Si le niveau des nappes est jugé plutôt « satisfaisant », l’augmentation des températures moyennes due au changement climatique est une réalité qui pèse sur les réserves en eau disponibles pour l’agriculture. « Depuis plusieurs années, le début des vacances estivales rime avec restrictions de l’usage de l’eau sur divers territoires, » peut-on lire dans Réussir Grandes Cultures. En 2019 et 2020, les sécheresses ont été fortes, rappelle le journal, entraînant des restrictions d’usage de l’eau, notamment pour l’irrigation en agriculture.
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