Redyblack : une nouvelle race bovine pour les élevages français
L’association du Grand-Est Bovinext développe actuellement une nouvelle race bovine en France. La race Redyblack est présente dans l’Hexagone depuis 3-4 ans. Elle est issue de la race anglaise Stabiliser. Au total, 300 mères sont réparties chez 35 éleveurs français, dont les 2/3 dans le Grand-Est.
L’association du Grand-Est Bovinext développe actuellement une nouvelle race bovine en France. La race Redyblack est présente dans l’Hexagone depuis 3-4 ans. Elle est issue de la race anglaise Stabiliser. Au total, 300 mères sont réparties chez 35 éleveurs français, dont les 2/3 dans le Grand-Est.
Redyblack, c’est le nom d’une nouvelle race bovine développée par l’association Bovinext, née en 2017 du partenariat entre trois organismes. Elitest, coopérative spécialisée dans l’élevage basée dans la Meuse, a apporté son expertise génétique. L’Apal, l’association de production animale de l’Est, basée en Meurthe-et-Moselle, a proposé d’accompagner les éleveurs sur le plan technique. La chambre d’agriculture Grand-Est, a pour sa part pris en charge l’aspect expérimental.
Le projet a été porté par une « réflexion globale sur une filière bovine en crise », explique Maxime Schmitt, animateur technique de l’association Bovinext, dans une vidéo réalisée par le Paysan du Haut Rhin / l'Est agricole et viticole.
Une race issue d'une race bovine anglaise héritée d'un modèle américain
C’est la race Stabiliser, race bovine anglaise héritée d’un modèle américain, en fort développement outre-Manche, qui est à la base du projet. Des premières génisses ont été importées en France et les premiers embryons de race Stabiliser créés. Fin 2019, pour que le projet soit reconnu en France, l’association a dû changer de nom à la race pour développer une race 100 % française. La race Redyblack, présente depuis 3-4 ans en France, a été officiellement reconnue en novembre 2020.
300 mères chez 35 éleveurs en France
Actuellement 300 mères Redyblack sont dispachés chez 35 éleveurs en France, dont 2/3 dans le Grand-Est et 3 en Alsace. Pour cette race en création, l’enjeu est de développer un cheptel intéressant en nombre d’individus et en diversité génétique. La création de la race devrait prendre une dizaine d’années. Au cours de cette période, les sélectionneurs vont « utiliser des reproducteurs d’autres races conformes au standard de la race Redyblack, » précise Maxime Schmitt. Des accouplements sont ainsi réalisés avec des mâles de race Angus et Simmental américaine. La descendance sera Redyblack, reconnue comme pure par l’association Bovinext. « Cela va nous permettre d’améliorer la diversité génétique de notre population, » remarque Maxime Schmitt. Un processus qui devrait s’arrêter quand la diversité génétique sera suffisante.
La Redyblack vise un marché spécifique de viande de qualité avec un réseau de distribution dédié.
Lire aussi dans Réussir Bovins Viande « De la Stabiliser à la Redyblack, vers une nouvelle race bovins viande en France »