Bilan des moissons
Récolte des céréales 2019 : de bons rendements mais des prix qui décrochent
Eric Thirouin, président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) a présenté mardi 20 août les résultats des moissons 2019. Côté rendement, la majorité des céréaliers sont satisfaits. Côté rémunération, en revanche, la baisse des cours mondiaux entraîne une chute des prix du blé. Les revenus des producteurs s’annoncent médiocres.
Eric Thirouin, président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) a présenté mardi 20 août les résultats des moissons 2019. Côté rendement, la majorité des céréaliers sont satisfaits. Côté rémunération, en revanche, la baisse des cours mondiaux entraîne une chute des prix du blé. Les revenus des producteurs s’annoncent médiocres.
Avec un rendement moyen de 76,1 q/ha, la production de blé tendre en 2019 est en augmentation de 12 % par rapport à 2018. Ces estimations transmises en conférence de presse le 20 août par Eric Thirouin, le président de l’AGPB, l’association générale des producteurs de blé et autres céréales, sont rapportées dans l’Anjou agricole. Pour les volumes, le chiffre avancé par Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, est de 38,2 millions de tonnes.
Le journal détaille, céréale par céréale, les résultats de la moisson 2019.
En blé tendre, « on a des blés lourds et bien secs, qui se conservent bien, se transportent bien, avec des taux de protéines satisfaisants malgré les bons rendements, » commente Eric Thirouin dans l’Anjou agricole.
Le journal nuance cependant ces résultats en notant de fortes disparités d’une région à l’autre. En Auvergne notamment, « les récoltes sont catastrophiques à cause de la sécheresse ininterrompue depuis l’hiver ». Dans le Sud-Est également, les rendements sont « très hétérogènes », allant de 20 à 70 q / ha.
En moyenne, la moisson 2019 sera malgré tout « relativement exceptionnelle », avance l’Anjou agricole mais « les bonnes récoltes ne sont pas une exception française ». Et d’ajouter « la plupart des grandes zones céréalières, notamment la Mer Noire, ont aussi de grandes disponibilités qui font pression sur les cours mondiaux, même si la demande continue à croître. » Conséquence : « Les cours actuels, en chute depuis quelques semaines, inquiètent les représentants de l’AGPB », analyse le journal.
Les prix ne sont « pas au rendez-vous » pour les céréaliers de France, peut-on lire aussi dans Les Marchés. « Les prix ont dévissé il y a une quinzaine de jours », précise Eric Thirouin dans le journal de l’alimentaire. « La référence du Rendu Rouen se situe à 30-40 euros la tonne en dessous de celui de 2018 à la même époque », précise Sylvie Carriat dans son article des Marchés. : « Les revenus des céréaliers s’annoncent médiocres », prévient Eric Thirouin.