Que se passe-t'il ? sa température grimpe
La prise de température est un incontournable de l’examen du bovin malade. Le thermomètre qui affiche entre 38 et 39° indique que votre bête n’a pas de fièvre. Mais au-delà ? Au-delà, il ne s’agit pas toujours de fièvre mais parfois d’hyperthermie lorsque cette température anormale n’est pas associée à une infection.
La prise de température est un incontournable de l’examen du bovin malade. Le thermomètre qui affiche entre 38 et 39° indique que votre bête n’a pas de fièvre. Mais au-delà ? Au-delà, il ne s’agit pas toujours de fièvre mais parfois d’hyperthermie lorsque cette température anormale n’est pas associée à une infection.
La vache à quelques jours de son vêlage voit sa température monter un peu mais parfois à près de 40°. Elle reviendra à la normale 36 heures avant le vêlage dont c’est un signal très fidèle. Celle qui reste en plein soleil ou qui, sans être en plein soleil, souffre d’une forte chaleur voit sa température monter puisque son fermenteur ruminal produit aussi de la chaleur qu’elle ne parvient pas à évacuer. Voilà pourquoi en plein été, avant de parler de fièvre sur une bête malade, il faut prendre à témoin la température d’une ou deux vaches normales à qui le thermomètre trouvera peut-être 39°7 ou 40°. Il arrive aussi qu’une toxine de l’ergot présente dans la ration perturbe sérieusement la régulation thermique en provoquant une hyperthermie et un essoufflement chez des animaux qui ne souffrent pourtant ni de stress thermique ni d’aucune maladie respiratoire infectieuse.
Elle en dit long quand elle oscille
Quand il s’agit réellement de fièvre, votre prise de température peut parfois être en désaccord avec celle du véto qui pourrait aussi vous demander de la prendre plusieurs fois par jour, histoire de savoir si elle est stable ou si elle varie rapidement, ce qui peut aller de pair avec un abcès ou une suppuration "sous pression". Plus de 40° sur une vache plutôt en forme évoque quelques maladies virales, tandis qu’une fièvre modérée sur un animal sonné oriente plutôt le véto vers la production de toxines bactériennes.
La fièvre combat directement la plupart des pathogènes et elle favorise même la réaction immunitaire de l’animal. Il ne faut donc la modérer grâce à un médicament que lorsque la réaction inflammatoire du bovin s’emballe en provoquant plus de dégâts que la maladie elle-même.