Que faire sur les vignes touchées par le gel dans les jours qui suivent ?
Pour aider les viticulteurs à réagir face au gel, l’ICV et la Chambre d’agriculture du Var ont établi quelques préconisations à suivre dans les jours et semaines après l’épisode.
Pour aider les viticulteurs à réagir face au gel, l’ICV et la Chambre d’agriculture du Var ont établi quelques préconisations à suivre dans les jours et semaines après l’épisode.
Face au spectacle de désolation laissé par le gel, on a envie d’intervenir pour sauver ce qui est sauvable et aider la plante en souffrance. Mais que faire ? Que ce soit à l’Institut Coopératif de la Vigne et du Vin (ICV) comme à la Chambre d’agriculture du Var, la première préconisation est de ne pas intervenir tout de suite, d’attendre quelques jours et de faire un bilan pour évaluer plus précisément l’intensité des dégâts.
« Si les pousses ont entièrement gelé, elles tombent après avoir séché. Les bourgeons secondaires et les bourgeons du vieux bois repartent ensuite », explique-t-on à l’ICV. Si les dégâts concernent moins de 20 % des pousses, les deux instituts insistent sur le fait de ne prévoir aucune intervention spécifique. De même si l’intensité est supérieure mais que les pousses sont totalement gelées de haut en bas : « il n’y a malheureusement rien à faire », regrettent les conseillers varois.
Une repousse incontrôlée et buissonnante empêche la formation de beaux bois
Il sera pertinent d’intervenir en revanche si les pousses sont partiellement nécrosées, afin d’éviter une repousse anarchique et de faciliter la taille hivernale suivante. Il s’agit dans ce cas de passer avec un sécateur ou une paire de ciseaux pour couper à la base des rameaux, sans les arracher. Cela favorisera ainsi la sortie de rameaux suffisamment vigoureux pour la prochaine taille.
Concernant les apports, l’ICV préconise un azote foliaire seulement dans le cas où plus de 50 % des pousses sont atteintes, à réaliser en même temps que le premier traitement phytosanitaire ou bien dès que la végétation sera suffisamment développée dans le cas des parcelles touchées à 100 %. La Chambre d’agriculture du Var de son côté ne juge pas forcément cet apport utile. L’ICV invite également à maintenant une bonne protection phytosanitaire au cours de la saison et à partir de la floraison, si les parcelles sont équipées de l’irrigation, « réaliser en saison des apports généreux et précoces ».