Que faire après le gel ? Les chambres d’agriculture se mobilisent pour aider les sinistrés
L’épisode de gel qui a sévi du 6 au 8 avril va être lourd de conséquence pour la profession agricole. Les chambres d’agriculture se mobilisent pour venir en aide aux agriculteurs sinistrés, techniquement et administrativement. Les chambres d’agriculture et les professionnels demandent aussi au gouvernement d’agir pour aider financièrement et socialement les agriculteurs touchés.
L’épisode de gel qui a sévi du 6 au 8 avril va être lourd de conséquence pour la profession agricole. Les chambres d’agriculture se mobilisent pour venir en aide aux agriculteurs sinistrés, techniquement et administrativement. Les chambres d’agriculture et les professionnels demandent aussi au gouvernement d’agir pour aider financièrement et socialement les agriculteurs touchés.
Les viticulteurs, arboriculteurs, maraîcher, betteraviers et autres agriculteurs sont encore sous le choc de l’épisode de gel qui s’est abattu dans de nombreuses régions du 6 au 8 avril. Dès le 10 avril, le Premier ministre Jean Castex s’est rendu sur le terrain, en Ardèche, où il a promis des aides exceptionnelles.
De leur côté, les chambres d’agriculture se mobilisent pour venir en aide aux producteurs sinistrés. « Certains agriculteurs ont perdu la quasi-totalité de leur récolte, » assure l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture) dans un communiqué diffusé le 13 avril. Cet épisode d’une grande ampleur géographique et d’une redoutable intensité est « pire qu’en 1991 » relate l’organisation agricole.
Pour aider les victimes de cet accident climatique et assurer un suivi adapté à chaque situation, des cellules de crise et des numéros dédiés sont en place dans les chambres d’agriculture des différents départements. Un premier point sur les dommages aux cultures a été réalisé.
Les chambres d’agriculture, avec l’ensemble des acteurs de la profession agricole, ont également formulé des demandes concernant les aides. Les professionnels veulent :
. que l’enveloppe nationale du FNGRA (Fonds national de gestion des risques en agriculture) soit déplafonnée
. l’exonération de la TATFNB (Taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti) pour les agriculteurs sinistrés, afin d’alléger les prélèvements pour l’année 2022
. un accompagnement social, fiscal et bancaire, ainsi que la mise en place d’un mécanisme d’aide simple et rapide.
« Un travail doit être également fait avec les banques et les principaux fournisseurs pour des reports et un étalement des échéances de prêts, » ajoutent les chambres d’agriculture.
Conseil technique et administratif
Les conseillers techniques des chambres d’agriculture et des instituts techniques concernés ont commencé à conseiller les agriculteurs à la fois sur le plan agronomique et sur le plan administratif. Il s’agit de diffuser des préconisations techniques dans les filières où des actions sont possibles et d’évaluer la conduite à tenir. Les conseillers vont également identifier tous les dispositifs possibles auxquels les agriculteurs peuvent avoir accès (dispositif des calamités agricoles, facilité de paiement des cotisations MSA…).
Voir l’exemple du Flash’gel diffusé dans le Var pour l’ensemble des filières.
Pour les chambres d’agriculture, face à cette « nouvelle manifestation du changement climatique », il est urgent de réviser les outils d’indemnisation des pertes liées aux aléas climatiques. Les chambres estiment également qu’un « accompagnement des pouvoirs publics à l’adaptation des exploitations » est également nécessaire. « Il en va de notre souveraineté alimentaire, » assure Sébastien Windsor, le président de Chambres d’agriculture France.
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