Bretagne
Train de céréales attaqué : les détails donnés par la coopérative Le Gouessant
Un train contenant 1500 tonnes de blé pour l’alimentation animale a été attaqué le 19 mars par un groupe d’activistes « Bretagne contre les fermes-usines ». Le Gouessant à qui cette cargaison était dédiée nous raconte les coulisses de cette mobilisation qui fait scandale.
Un train contenant 1500 tonnes de blé pour l’alimentation animale a été attaqué le 19 mars par un groupe d’activistes « Bretagne contre les fermes-usines ». Le Gouessant à qui cette cargaison était dédiée nous raconte les coulisses de cette mobilisation qui fait scandale.
[Mis à jour le 24 juin]
Samedi 19 mars un train de céréales est attaqué près de Pontivy (dans le Morbihan) par quarantaine d’activistes du collectif « Bretagne contre les fermes-usines » qui pensaient s’en prendre à une livraison pour Sanders (groupe Avril). Mais que s’est-il passé réellement ? Caroline Vignon-Nogues directrice de communication de la coopérative bretonne Le Gouessant nous en dit plus.
Notre train contenait en fait du blé 100% français
« L’attaque n’était pas dirigée contre notre train mais celui de Sanders (groupe Avril, ndlr). Ce dernier a été annulé et les activistes ont imaginé en voyant arriver notre train que c’était celui qu’ils visaient », confie-t-elle. En ouvrant les vannes des 22 wagons de ce train de marchandise de 400 mètres de long, les activistes pensent trouver du soja OGM. « Notre train contenait en fait du blé cultivé dans la région Centre-Val de Loire et chargé dans l’Indre. Du blé 100% français », poursuit Caroline Vignon-Nogues.
Six wagons restés ouverts tout le week-end
Ce blé est destiné à l’usine de Saint-Gerand-Croixanvec pour fabriquer de l’alimentation animale à destination des élevages de volailles et de porcs. Le train en contient 1500 tonnes. « Une partie de la cargaison a été déchargée sur les voies. Elle est donc impropre à la consommation. Mais par chance le déchargement a créé des bouchons et empêché que les wagons se vident complètement », explique la représentante de Le Gouessant. Les équipes de la coopérative sont prévenues de l’attaque du train par le conducteur de la locomotive et viennent refermer les vannes. Ils y parviennent pour 16 wagons sur 22. « 6 wagons sont restés ouverts tout le week-end ». Il faudra l’intervention de camions aspirateurs pour réduire la pression au niveau de ces wagons et finir par les refermer. Puis un grand chantier de déblaiement est mis en place pour libérer les voies et permettre au train de finir son voyage jusqu’à l’usine de Saint-Gerand.
Dans le contexte du prix des matières premieres, des hausses impactant nos éleveurs , cette action est inqualifiable. Le plan de Résilience est une nécessité. https://t.co/SJiVFj9qnl
— Rémi Cristoforetti (@RCristoforetti_) March 22, 2022
Place aux huissiers pour évaluer le préjudice
Le train a eu l’autorisation ce mardi 22 mars au matin de faire les 5 km qui le séparaient encore de sa destination. Un huissier va désormais intervenir pour évaluer, en pesant chaque wagon, les pertes enregistrées sur la cargaison. Une opération qui devrait prendre plusieurs heures. Le train pourra ensuite repartir et permettre à la SNCF d’organiser une opération de maintenance des voies de 48 heures pour réparer les dégâts causés par l’opération. Une fois le préjudice évalué, la coopérative devrait engager une action en justice contre les activistes.