« Mon élevage de porcs est entièrement clôturé »
Chez Olivier Le Paih, l’audit Pig Connect réalisé par sa technicienne de Porc Armor Évolution a mis en évidence la nécessité de protéger les entrées de l’élevage et de délimiter la zone professionnelle pour répondre aux objectifs de biosécurité.
Chez Olivier Le Paih, l’audit Pig Connect réalisé par sa technicienne de Porc Armor Évolution a mis en évidence la nécessité de protéger les entrées de l’élevage et de délimiter la zone professionnelle pour répondre aux objectifs de biosécurité.
« Si un cas de fièvre porcine africaine est déclaré dans la région, je dois prouver qu’aucun animal sauvage ne peut entrer dans ma zone d’élevage », résume Olivier Le Paih, éleveur à Plumelin dans le Morbihan.
À la tête d’un élevage de 230 truies naisseur-engraisseur, il a commencé à travailler sur la biosécurité de son élevage dès 2019, par une formation sur ce thème, suivie par de nombreux échanges avec les techniciens de son groupement Porc Armor Évolution. Un audit Pig Connect réalisé en avril 2021 a mis en avant la nécessité d’aménager un local sanitaire existant situé à l’entrée de l’élevage pour répondre aux consignes de biosécurité. « J’ai fait aménager une porte pour accéder directement à l’élevage, afin de ne pas revenir dans la zone publique une fois les tenues d’élevage enfilées », explique l’éleveur. Un lavabo a été installé pour se laver les mains. Des douches sont également à la disposition des visiteurs.
La zone professionnelle est sécurisée par un grillage
Des mesures ont aussi été mises en place pour délimiter la zone professionnelle et les zones d’élevage. La zone professionnelle a été sécurisée par un grillage et des portails aux deux entrées principales. La dispersion géographique des bâtiments a nécessité d’aménager trois mini-sas à l’entrée du bloc truies et des post-sevrages et engraissements pour matérialiser l’entrée dans les zones d’élevage. L’éleveur utilise des surchaussures pour évoluer entre les deux blocs. Quelques aménagements secondaires se sont révélés indispensables : mise en place d’un rideau coulissant pour fermer l’accès d’un silo couloir couvert, création d’une vis pour récupérer l’aliment premier âge dans le couloir du bâtiment avec un chariot, schéma de circulation modifié pour les camions d’aliment approvisionnant les silos dans la zone professionnelle, et protocole spécifique pour l’enlèvement du fumier des truies gestantes (voir encadré). Une demande d’aide PCAEA a été déposée en avril 2021 pour un montant de 32 500 euros (pose du grillage et aménagement du local sanitaire). L’aide attendue est de 8 125 euros, soit 25 % de la dépense.
Un protocole strict pour enlever le fumier des gestantes
Le bâtiment où sont logées les truies gestantes sur paille donne directement sur la zone professionnelle. Les équipements nécessaires pour enlever le fumier (télescopique et godet) sont stationnés à l’extérieur de l’élevage, en zone publique, de même que les bottes de paille. Il a donc fallu imaginer un protocole spécifique pour réduire le risque de contaminations extérieures. Les bottes de paille sont désormais stockées en hauteur pendant au moins 90 jours afin de ne pas être accessibles aux animaux sauvages. Le godet utilisé pour le curage est lavé et désinfecté avant d’être utilisé. La zone professionnelle dans laquelle évolue le tracteur au moment du curage du fumier est préalablement chaulée. En parallèle, le plan de circulation interdit le passage des camions d’aliment ou d’animaux à proximité de cette zone.