Trois questions à Paul Auffray, président de l’Ifip-Institut du porc
Pour Paul Auffray, « L’Ifip doit être ouvert aux entreprises et sur le monde »
Eleveur de porcs à Plouvara, dans les Côtes-d’Armor, Paul Auffray a été élu président de l’Ifip-Institut du porc en remplacement de Jacques Lemaître qui a pris sa retraite. Son principal objectif sera de conforter l’institut en tant que référent incontournable sur la recherche, le développement et l’innovation, pour tous les acteurs de la filière porcine.
Eleveur de porcs à Plouvara, dans les Côtes-d’Armor, Paul Auffray a été élu président de l’Ifip-Institut du porc en remplacement de Jacques Lemaître qui a pris sa retraite. Son principal objectif sera de conforter l’institut en tant que référent incontournable sur la recherche, le développement et l’innovation, pour tous les acteurs de la filière porcine.
Comment définissez-vous les missions de l’Ifip ?
Paul Auffray - L’institut du porc doit apporter une expertise objective de qualité à tous les maillons de la filière, qu’ils soient d’amont et d’aval. Les travaux scientifiques, économiques et de prospectives doivent aider les organisations professionnelles et les entreprises dans leurs choix stratégiques. L’objectif final étant d’améliorer la compétitivité de tous. L’Ifip s’ouvre aussi à l’international, avec des missions d’expertise et de formation notamment. Il est également en liens étroits avec d’autres instituts, français et étrangers. En plus des services apportés aux structures professionnelles, l’Ifip doit être ouvert aux entreprises et sur le monde.
La gouvernance de la structure va-t-elle évoluer ?
P. A. - Le conseil d’administration est composé d’organismes nationaux représentatifs de l’ensemble de la filière. L’Ifip travaille en collaboration étroite avec l’interprofession Inaporc. En parallèle à la structure existante, je souhaite mettre en place un référent professionnel par thématique. Ils devront être des forces de proposition dans l’orientation des travaux à mener. Je souhaite aussi accentuer les collaborations entre l’Ifip et le réseau des chambres d’agriculture. La diffusion commune des travaux réalisés par les deux structures dans Réussir Porc sous la bannière Tech Porc prouve qu’il est possible de trouver des synergies positives.
De quels moyens dispose l’Ifip ?
P. A. - Les fonds publics et l’interprofession Inaporc constituent les principales sources de financement. Les ressources issues d’entreprises privées progressent. Elles correspondent à des prestations de service, des formations ou à des collaborations dans lesquelles l’Ifip apporte son savoir-faire. La part de chacune de ces ressources peut être amenée à évoluer, avec sans doute plus de financements privés dans l’avenir. Mais les actions à caractère collectif de la filière devront bien sûr rester prioritaires.