Cheptel porcin : La Chine veut assurer sa sécurité alimentaire
Après l’épidémie de fièvre porcine africaine qui a décimé le cheptel porcin chinois, les autorités mettent des moyens en œuvre pour retrouver la souveraineté alimentaire du pays et redynamiser sa production porcine.
Après l’épidémie de fièvre porcine africaine qui a décimé le cheptel porcin chinois, les autorités mettent des moyens en œuvre pour retrouver la souveraineté alimentaire du pays et redynamiser sa production porcine.
Après une progression de porc en augmentation de +4,6 % en 2022, le gouvernement chinois veut continuer la restructuration est la professionnalisation du secteur porcin du pays.
L’objectif étant d’assurer la sécurité alimentaire de la population, présentée comme une priorité absolue. Pour cela, il veut avant tout limiter la forte volatilité des prix qui a caractérisé l’année 2022, afin de maintenir le revenu des éleveurs de porcs chinois. Pour réguler le marché, une procédure de mise en réserve nationale quasi-automatique des volumes de porcs a été mise en place. Le gouvernement compte aussi sur les bonnes perspectives économiques qui devraient stimuler la demande en viande de porc. Par ailleurs, les stocks de matières premières, actuellement au plus haut, devraient l’aider dans sa stratégie de contrôle des prix.
Biosécurité et technologies innovantes
La performance et la productivité des élevages constituent également des priorités en Chine. Pour cela, le gouvernement met l’accent sur la biosécurité et le développement de technologies innovantes. Les bâtiments à étage abritant plusieurs milliers de truies constituent l’illustration la plus spectaculaire de cette stratégie. La forte concentration de la production devrait l’aider à atteindre ses objectifs. En 2023, les 20 plus grandes entreprises chinoises représenteront plus de 30 % des abattages nationaux. La plupart afficheront probablement de fortes progressions (+ 25 % attendues en moyenne). Conséquence directe de cette stratégie, les importations chinoises de viande de porc reculent fortement (2,9 millions de tonnes en 2022, en baisse de plus de 34 % par rapport à 2021). Désormais, il est peu probable que cette tendance s’inverse dans les années à venir.