Aller au contenu principal

Evel’up précise le mode d’emploi des laveurs d’air en élevage de porcs

Le groupement breton a listé une série de préconisations afin d’optimiser la conception et le fonctionnement des laveurs d’air.

Conseiller construction et innovation à la coopérative Evel’up à Locminé, dans le Morbihan, Fabien Bellec avait consacré son mémoire de fin d’études aux laveurs d’air, afin de proposer aux éleveurs des préconisations pour optimiser leur conception et leur fonctionnement. « Ces préconisations ont pour objectif d’avoir un taux de captage des poussières et de l’ammoniac le plus élevé possible, mais aussi de pouvoir entretenir le laveur sans risque pour l’éleveur », explique le technicien. En ce qui concerne la conception, il conseille une surface de maillage permettant d’obtenir une vitesse d’air maximum de 1 m/s. Sa hauteur ne doit pas dépasser 45 cm pour éviter des pertes de charge trop importantes. « Nous avons constaté qu’une plus grosse épaisseur de maillage peut provoquer des passages préférentiels de l’eau de lavage, et ainsi provoquer un encrassement partiel du laveur », souligne le technicien. Une répartition homogène sur toute la surface s’obtient avec des buses à cône plein permettant la diffusion de grosses gouttes d’eau. « Les modèles SNP 015 nous semblent être les plus performants. » Pour économiser l’eau de lavage, un laveur doit toujours être surmonté d’un dévésiculeur qui capte une majeure partie des particules d’eau entraînées par le flux d’air sortant. Enfin, le technicien insiste sur la structure métallique supportant le maillage. « Elle doit être suffisamment solide pour supporter le poids d’une personne afin de pouvoir accéder à l’installation en toute sécurité. »

Un entretien réduit

Si la conception du laveur est optimisée, l’entretien ne demande pas beaucoup d’interventions. Un contrôle visuel hebdomadaire est nécessaire pour voir si toutes les buses fonctionnent. Pour cela, le laveur doit être facile d’accès depuis le bâtiment. Le technicien préconise une autre porte donnant vers l’extérieur pour pouvoir sortir les blocs de maillage. « Un contrôle doit être fait une fois par an au printemps, avant l’apparition des chaleurs qui vont augmenter les débits. » Si un encrassement est constaté, provoquant une augmentation des pertes de charge, Fabien Bellec conseille de couper l’arrosage du maillage. Une fois que la boue emprisonnée est sèche, il est alors possible d’enlever les blocs et de les secouer à l’extérieur de l’élevage pour les nettoyer, sans utiliser une lance haute pression qui risque de les endommager.

Éviter la saturation des eaux de lavage

Le contrôle de la qualité de l’eau de lavage est un élément essentiel du bon fonctionnement du laveur d’air. Trop chargée en boues, le captage de l’ammoniac et des poussières est diminué. « C’est pourquoi nous préconisons l’installation d’une pompe à boues au point bas du laveur. » Le problème de saturation des eaux de lavage apparaît souvent en période hivernale, quand l’évaporation et le renouvellement sont faibles. « Les travaux des Chambres d’agriculture et de l’Ifip démontrent que l’idéal est d’utiliser une sonde de conductivité qui mesure en permanence la quantité de matière organique présente dans l’eau. » Cette évaporation et ce renouvellement impliquent une quantité importante d’eau nécessaire pour le bon fonctionnement du laveur. C’est pourquoi le technicien conseille d’utiliser l’eau de pluie. « Dans la conception d’un bâtiment neuf, il y a souvent un espace disponible dans le prolongement du laveur qui permet d’aménager une réserve d’eau pluviale à moindre coût. » Une connexion au réseau est faite pour prendre le relais lorsque celle-ci est vide. Il faudra cependant veiller à mettre en place un disconnecteur de réseau sur le circuit afin d’éviter des remontées de cette eau non potable dans le circuit d’eau de l’élevage.

Ce modèle de lavage d’air biologique permet de répondre aux exigences réglementaires de réduction des émissions d’ammoniac. Il présente également l’avantage de réduire les nuisances olfactives pour le voisinage. L’impact est probablement positif sur l’aspect sanitaire (recirculation d’air vicié) mais cela reste difficile à appréhender.

Les plus lus

<em class="placeholder">Guillaume Degoulet, SCEA des Sables (à gauche) et Sylvain Jouy, Agrial : &quot; Le Label rouge Opale m&#039;a permis de financer un nouvel engraissement lors de mon installation. &quot;</em>
« La montée en gamme m'a aidé à financer mon bâtiment de porc en engraissement »

Avec le Label rouge Opale, Guillaume Degoulet a orienté la production porcine de son exploitation vers une montée en gamme…

<em class="placeholder">Fabien Sabourin : « Le gain technico-économique global est estimé à 175 000 euros annuels, soit 23,30 euros par porc produit. »</em>
"J'ai investi dans un nouveau bâtiment de porc en engraissement pour une meilleure rentabilité"

La Scea Le Mignon se dote d’un nouvel engraissement de 2 556 places. Moderne et innovant, l’installation doit permettre…

<em class="placeholder">Florence Guého et Jérémy Mainguy, SARL de la ville Corvec : « La gestion des performances bande par bande nous permet d&#039;être hyper réactifs. »</em>
« Avec le suivi à la bande, nous chiffrons l’impact de nouvelles stratégies de notre atelier porc»
À la SARL de la Ville Corvec, le suivi à la bande proposé par Nutrifirm a permis aux éleveurs d’améliorer leurs performances…
<em class="placeholder">Valérie Courboulay, Ifip-Institut du porc</em>
Propositions de l'EFSA : le coût du bien-être animal estimé à 10 milliards d'euros pour la filière porcine 

Une étude de l’Ifip chiffre à plus de dix milliards d’euros pour la filière porcine française le coût des principales mesures…

Une maternité pour truies en liberté apportant du confort de travail

À l’EARL Le Lann à Cléden-Poher dans le Finistère, Mathis et Estelle Talec ont investi en 2024 dans une maternité neuve…

<em class="placeholder">Thierry Boulet, Porc Amor Évolution et Jean Jacques Breton, SCEA Kerroc’h : « Investir dans un post-sevrage pour améliorer la cohérence de l’élevage a permis de ...</em>
« J’ai renforcé la cohérence de mes bâtiments porcins pour produire plus à moins cher ».

À la SCEA de Kerroc’h, le nombre de kilos produits a progressé d’un tiers et le prix de revient a baissé de 0,16 euro le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)