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Environnement : baisse constante de la pression d’azote organique en Bretagne

Selon un rapport publié par la Draaf Bretagne, l’épandage d’azote issu d’effluents d’élevages n’a cessé de baisser depuis 2015.

Sur la campagne 2022-2023, en moyenne 100 kilos d’azote organique ont été épandus par hectare contre 110 kilos en 2015-2016.

Dans le même temps, les épandages d’azote minéral sont passés de 69 à 63 kilos par hectare, avec des variations importantes d’une année sur l’autre. Bien sûr, la diminution des cheptels porcins, avicoles et bovins explique en partie cette diminution des épandages d’effluents organiques en Bretagne. Mais le traitement du lisier et le transfert d’effluents solides hors Bretagne contribuent aussi largement à cette baisse. En effet, selon le bilan du 6e programme d’actions régional « nitrates » réalisé par la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) Bretagne, 621 exploitants implantés en ZES ont déclaré avoir mis en place une solution de traitement ou de transfert de leurs effluents, toutes productions confondues.

Moins de nitrates dans les eaux superficielles

Chaque année, 6 136 tonnes d’azote sont éliminées par traitement sur l’ensemble de la Bretagne et 8 600 tonnes d’azote sont transférées hors Bretagne. Aujourd’hui, seulement 10 cantons parmi les 104 qui avaient été classés en ZES dans le 2e programme d’actions « nitrates » répondent encore à la définition historique de la ZES (quantité moyenne d’azote d’origine animale produite/ha supérieure à 170 kg). « Cette évolution va dans le bon sens, sur le plan environnemental », souligne le rapport de la Dreal. Elle se traduit notamment par la baisse de la concentration en nitrates dans les eaux superficielles qui est passée de 50 mg/l en moyenne dans les années 1990-1995 à moins de 30 mg/l en 2021.

Par ailleurs, la plupart des communes bretonnes bénéficient désormais en permanence d’eau destinée à la consommation humaine en dessous de 25 mg/l en nitrates. « En 2021, aucun dépassement de la limite réglementaire de 50 mg/l en nitrates n’a été enregistré dans les eaux distribuées en Bretagne », souligne le rapport. Cependant, les cantons ex-ZES qui sont passés sous la barre des 170 uN organique par hectare sont toujours soumis au seuil d’obligation de traitement de 25 000 uN « tant que les critères de qualité de l’eau ne sont pas satisfaisants au regard des paramètres “nitrates” (quantité de nitrates dans les eaux superficielles et souterraines inférieure à 50 mg/l) et “algues vertes” (absence de non-conformités liées aux échouages sur les plages ou dans les vasières) ». La Dreal conclut que « ce zonage très spécifique, associé à la mise en place de mesures de traitement souvent très coûteuses pour les exploitants, a vocation à disparaître quand la qualité des masses d’eau sera compatible avec le “bon état nitrate et algues vertes” ».

Côté Web

Bilan du 6e programme d’actions régional « nitrates » de Bretagne

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