Plusieurs types de colibacilles sont impliqués dans les diarrhées des porcelets
Une étude réalisée dans plusieurs pays européens par le laboratoire Elanco montre que les colibacilles responsables des diarrhées des porcelets sont majoritairement des coli F4 et F18, avec un nombre non négligeable d'élevages où les deux souches sont présentes en même temps.
Les E. coli possèdent des facteurs d'attachement appelés fimbriae qui leur permettent de s'accrocher aux cellules de l'intestin. Ils sont variés et identifiés avec une nomenclature -F4, F5, F18 ... propre à chaque type de coli. Les bactéries ainsi « attachées » produisent des toxines responsables soit de diarrhées lorsqu'il s'agit d'entérotoxines, soit d'oedème lorsqu'il s'agit de la shigatoxine.
Une récente étude conduite à travers toute l'Europe par le laboratoire a précisé les types de colibacilles impliqués dans les diarrhées de post-sevrage. En France, si 37 % des élevages à problème sont confrontés au colibacille F4 (anciennement K88), dans 18 % des élevages, c'est la souche F18 qui est impliquée, et dans 10 % des cas, ce sont ces deux souches qui sont retrouvées simultanément. « On peut donc considérer que dans 7 élevages sur 10 où les porcelets souffrent de diarrhées colibacillaires, les souches F4 et F18 et les toxines qui leur sont associées sont responsables » commente Thomas Gin, vétérinaire Elanco.
La situation est un peu différente dans les autres pays européens. Ainsi, l'étude conduite par Ceva montre que, en moyenne, sur les 178 isolats d'E.coli étudiés par le laboratoire Ceva en Europe, la souche F4 est la plus fréquemment rencontrée (36 % tous pays confondus), suivie par la souche F18 (retrouvée dans 10 % des isolats en Belgique, 30 % en Italie, 41 % en Allemagne.
Un nouveau vaccin adapté aux souches en présence
D'où l'intérêt pour Elanco de mettre à disposition des vétérinaires ce nouveau vaccin Coliprotec F4/F18 qui protège les porcelets sevrés contre les Escherichia coli entérotoxigènes F4 et F18. L'administration aux porcelets se fait à 18 jours d'âge, et l'immunité (active) des porcelets démarre 7 jours après et se prolonge 21 jours selon les indications du fabricant. Thomas Gin précise toutefois qu'avant toute prescription du vaccin par le vétérinaire, un diagnostic précis est nécessaire pour rechercher les facteurs de pathogénicité via une PCR.