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Manifestation d'agriculteurs : pourquoi plus de 1000 tracteurs défilent à Strasbourg

A l’appel de la FRSEA et des Jeunes agriculteurs du grand est, plus de mille tracteurs convergent vers le parlement européen de Strasbourg alors que s’ouvre le trilogue européen sur la réforme de la Pac.

JA du Haut-Rhin
© Jeunes agriculteurs du Haut-Rhin

Les premiers tracteurs sont arrivés à Strasbourg vers 11h, relaie les Dernières nouvelles d’Alsace (DNA) qui suit la manifestation organisée par la FRSEA et JA du grand est à l’ouverture du trilogue sur la réforme de la Pac (entre la Commission européenne, le conseil européen et le parlement européen). 1300 tracteurs convergent depuis ce matin en provenance du nord et du sud de l’Alsace vers le Parlement européen.

L’objectif comme l’explique Franck Sander, président de la FDSEA du Bas-Rhin, au micro de France Bleu Alsace : peser sur les arbitrages européens concernant la réforme de la politique agricole commune, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023. « Nous voulons une Pac qui protège ses agriculteurs comme toutes les grandes puissances mondiales. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. On attend de l’Europe qu’elle apporte du revenu à ses agriculteurs, ce n’est pas le cas », explique-t-il.

Sur les tracteurs, on peut lire les messages « la montagne en colère », « l’agriculture de montagne condamnée à disparaître », « RIP agriculteurs sacrifiés », ou encore « France, veux-tu encore de tes paysans ? ».

Lire aussi : L’enjeu de l’éco-régime pour les agriculteurs français dans la réforme de la Pac

L’inquiétude des agriculteurs du grand Est porte notamment sur les éco-régimes. « Nous demandons à ce qu’ils soient accessibles à tous les agriculteurs en reconnaissant les efforts déjà réalisés (notamment pour préserver la qualité de l’eau dans les zones de captage, pour limiter les coulées de boues, etc…) », lance notamment Jeunes agriculteurs du Haut-Rhin. Le syndicat agricole s’inquiète aussi de l’obligation de rotation à la parcelle et non plus à l’échelle de l’exploitation, mesure introduite dans la conditionnalité des aides, qui « fragilise l’alimentation des troupeaux laitiers et allaitants quand elle repose principalement sur le maïs ».

Autre revendication : « l’idée de fusion des enveloppes des aides couplées destinés aux vaches laitières et aux vaches allaitantes est jugée inacceptable par la filière bovins viande », écrit JA du Haut-Rhin.

Lire aussi : Réforme de la Pac : sept revendications parfois divergentes des filières agricoles françaises

De son côté, dans un communiqué du 29 avril, la FDSEA de la Meuse défend une « Pac juste et équitable » pour les zones intermédiaires, alertant sur la « destruction progressive du modèle agricole familial de la polyculture-élevage ».

 

 

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