Plantation de la vigne : du chitosan pour améliorer la reprise
Les pépinières Guillaume ont mené des recherches avec l’entreprise Amiroy pour développer diverses solutions naturelles. Une des formulations aide à la reprise des plants.
Les pépinières Guillaume ont mené des recherches avec l’entreprise Amiroy pour développer diverses solutions naturelles. Une des formulations aide à la reprise des plants.
Comme le reste de la profession, les pépiniéristes viticoles font face à de nombreux retraits de produits. Aussi les pépinières Guillaume, à Charcenne dans la Haute-Saône, n’ont pas hésité très longtemps face aux sollicitations de l’entreprise voisine Amiroy, spécialisée dans les biosolutions pour l’agriculture. Elles ont testé l’effet d’un mélange de différents chitosans sur plusieurs étapes de la pépinière, comme la désinfection du matériel végétal, l’hormonage, la cicatrisation ou encore le réveil des plants frigos.
C’est sur ce dernier processus que les produits naturels ont montré le meilleur résultat. « Leur emploi lors de l’hormonage entraîne davantage de racines secondaires et de ramifications mais pas de meilleure reprise in fine, détaille Manon Chapuis, assistante qualité des pépinières Guillaume. En revanche, utilisés lors du trempage à la sortie du frigo, ces produits améliorent la viabilité et la pousse. »
Une formulation prête à être commercialisée
La technicienne a poussé l’expérimentation sur des plants classiques, qui ne sont pas passés par le frigo, et a également observé une meilleure reprise. La pousse a atteint en moyenne 20 % de plus lorsqu’un trempage de 20 heures avec de l’eau mélangée à la solution a eu lieu. « Ce qui signifie que l’emploi de telles formulations par les viticulteurs juste avant la plantation ou la complantation pourrait leur apporter un avantage », estime Manon Chapuis. La pépinière attend les résultats de la troisième et dernière année pour valider l’intégration du produit à son protocole de sortie de frigo, ce qui lui permettrait de sauver certains lots parmi les plus faibles. La firme Amiroy, quant à elle, informe que la formulation est finalisée et qu’elle envisage la commercialisation. « Il faut toutefois, avant de la mettre sur le marché, que l’on trouve un distributeur », précise Vahideh Rabani, cofondatrice. Avis aux intéressés…