Pesticides : « le retrait d’une molécule n’est pas toujours la meilleure solution » selon Christian Huyghe, de l’Inrae
Interrogé sur le S-métolachlore, le directeur scientifique de l’agriculture de l’Inrae, s’est exprimé devant les sénateurs sur la réglementation des produits phytosanitaires.
Interrogé sur le S-métolachlore, le directeur scientifique de l’agriculture de l’Inrae, s’est exprimé devant les sénateurs sur la réglementation des produits phytosanitaires.
La procédure de retrait de l’herbicide S-métolachlore engagée récemment par l’Anses va poser des difficultés, a laissé entendre Christian Huyghe, directeur scientifique de l’agriculture de l’Inrae, auditionné le 5 avril par la commission des affaires économiques du Sénat.
« On va confiner les usages sur les deux herbicides équivalents qui restent. Leur volume va augmenter brutalement et dans cinq ans on sera face au mur », a-t-il estimé.
Réfléchir par groupe de molécules
« Plutôt que de réfléchir molécule par molécule, il faudrait réfléchir par groupe de molécules », a avancé le directeur scientifique, précisant que l’Inrae avait proposé ce mode de fonctionnement aux services de l’Etat.
Sur le S-métolachlore, il serait plus intéressant de réfléchir sur tous les herbicides à effet racinaire utilisés sur cultures sarclées.
D’autres leviers à mobiliser
Si le retrait d’une molécule peut parfois être nécessaire du fait de son effet sur l’environnement « pour d’autres molécules ce n’est pas toujours la meilleure des options », a-t-il poursuivi, estimant que d’autres leviers pouvaient être mobilisés, comme la modification des conditions d’utilisation. Reste derrière à améliorer les modalités de contrôles.