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Congrès FNO
Un marché favorable pour rebondir et construire un projet économique

Le 64e congrès de la FNO s’est déroulé à La Pommeraye (Maine-et-Loire), les 27 et 28 avril. Le rééquilibrage des aides Pac et un marché favorable permettent à la filière de rebondir et de construire un projet économique fondé sur les prix, l’appui technique, et la formation. Seule ombre au tableau : les coûts de production.

“La pérennité de l’élevage ne pourra pas se faire sans une production compétitive”, a souligné Serge Préveraud, président de la Fédération nationale ovine (FNO), lors du congrès qui s’est déroulé dans les Pays de la Loire. La production ovine est redevenue rentable grâce au rééquilibrage des aides et à un bon niveau de prix. Les perspectives mondiales sont favorables, avec une demande croissante et une offre qui se réduit (la Nouvelle-Zélande et l’Australie réduisent leur cheptel). Mais la profession ne compte pas seulement sur les soutiens pour améliorer sa compétitivité et maintenir son potentiel de production, après des années de décapitalisation. “Ce qui donnera envie de produire de l’agneau, c’est le prix”, a résumé Serge Préveraud. La filière s’est engagée dans la contractualisation en préparant en 2011, deux accords interprofessionnels, qui ont reçu un accord favorable de l’autorité de la concurrence.

Jusqu’au distributeur

Le premier est signé, pour un an. Le second, un accord de second niveau, pourrait être conclu en juin, pour trois ans. Il engage toute la filière, depuis les producteurs, le secteur de l’abattage-transformation et la distribution, grandes surfaces et boucheries. L’interprofession travaille à l’élaboration d’indicateurs de référence, étudiés par l’Institut de l’élevage. “Nous avons pris le dossier de la contractualisation à bras le corps non seulement par ce que la LMA (Loi de modernisation agricole) l’imposait, mais aussi par intérêt de toute la filière, l’aval étant très demandeur”, a expliqué Emmanuel Coste, président d’Interbev ovins, lors d’une table ronde. Dans un message vidéo, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, qui n’était pas présent au congrès, a salué le travail entrepris : “Vous avez saisi l’intérêt des contrats de filière, jusqu’au distributeur, pour stabiliser le revenu”. Reste maintenant aux acteurs de terrains à s’approprier cet outil, “afin qu’il ait un sens”, a insisté Serge Préveraud.

La question des aides après 2013 a été aussi largement abordée. Les producteurs de moutons espèrent que le rééquilibrage des aides va être pérennisé. Dans un contexte de verdissement de la Pac, le secteur ovins possède un atout important, sa contribution à la production de biens publics environnementaux. La production favorise la biodiversité et les prairies participent au stockage du carbone. La production ovine, et la viande d’agneau bénéficient aussi d’une image positive auprès du grand public.






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