Dans une étude prospective sur le pastoralisme commandée par le ministère de l’Agriculture, les cabinets Blezat Consulting et TerrOïko ont imaginé trois scénarios à l’horizon 2035. Dans le premier scénario optimiste nommé « Pac (te) pasto durable », le soutien de la société en faveur d’un pacte agroécologique s’accroît. Un deuxième scénario « Pasto, un produit régional » imagine un soutien régionalisé et des zones de développement différenciées du loup. Enfin, beaucoup moins favorable, le scénario « Pasto libéralisme » voit des éleveurs pastoraux fragilisés se transformer en gardien de larges parcs privatisés et clos.
Valoriser les produits et le métier d’éleveur
Cependant, ces scénarios pourraient évoluer brutalement et la note d’analyse de quatre pages imagine des facteurs de rupture tels que « le retournement de l’opinion publique contre le loup suite à une crise médiatique (ex : suicide d’agriculteur après une attaque de troupeau) ; la polarisation politique entre éleveurs et activistes de l’environnement ; l’augmentation du nombre d’éleveurs sans terre en raison d’une concurrence foncière exacerbée ».
Pour bâtir un avenir souhaitable pour le pastoralisme, l’étude recommande d’améliorer l’attractivité du métier d’éleveur, de mieux valoriser économiquement les produits et de conserver la multifonctionnalité des espaces.
