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Un jour avec
Ophélie Teuma, animatrice nationale du programme Inn’Ovin

Inn’Ovin est un programme à l’initiative des professionnels de la filière ovine ayant pour objectif de favoriser la découverte de la production ovine, l’installation et la formation pour l’amélioration de la productivité. Ophélie Teuma en est l’animatrice nationale et coordonne les actions menées en régions par les relais locaux.

 

CV

 

 

30 ans

 

Licence en évènementiel, arts et spectacle

Master de marketing et communication

Chargée de communication à la SNCF, puis à Interbev pour les ovins, les labels rouges et l’export, puis à Terres Univia

Animatrice nationale Inn’Ovin depuis avril 2021

8 h

 

 

C’est un jour important pour Inn’Ovin. En effet, la finale régionale Paca des Ovinpiades se tient aujourd’hui à la ferme de Carmejane, dans les Alpes de Haute-Provence. Les vainqueurs iront disputer la finale nationale à Paris, le 25 février prochain. Ophélie Teuma fait le déplacement depuis Paris pour assister à l’évènement et prêter main-forte aux organisateurs de la compétition. « Il faut que tout soit prêt quand les participants arrivent, explique la jeune femme souriante. On leur prévoit un accueil avec café et viennoiseries, ainsi que des goodies Inn’Ovin. » Rémi Leconte, l’animateur Inn’Ovin de Paca, distribue les casquettes floquées du logo au mouton aux 36 candidats et aux 45 accompagnateurs et membres du jury. « C’est convivial et cela permet de mettre en lumière la jeunesse et le dynamisme du programme », apprécie-t-il.

 

9 h

 

 

Les participants affluent sur le site de Carmejane, qui abrite un établissement de formation, la ferme expérimentale ovine ainsi que plusieurs organisations agricoles ou environnementales dans des bâtiments pour certains chargés d’histoire. « J’essaye d’être un maximum présente aux finales régionales des Ovinpiades, reprend Ophélie Teuma. Pour aider les animateurs locaux, tisser des liens avec les enseignants et techniciens présents et représenter Inn’Ovin auprès des officiels et des partenaires régionaux. C’est aussi l’occasion de recruter des jurés pour la finale nationale ! » Les actions du programme validées au niveau national doivent obligatoirement être mises en place en région et l’animateur local peut en plus déposer tous les ans un appel à projet pour mettre en place des actions spécifiques. « En Paca, nous avons monté quatre formations pour les bergers d’estive et six journées techniques ovines en 2022 », souligne Rémi Léconte. Autre exemple, « en Bourgogne, il y a eu une formation sur le b.a. – ba des agnelages », nous apprend Ophélie.

 

10 h

 

 

Les épreuves de manipulation battent leur plein dans la bergerie. Malgré la concentration et le stress de certains candidats, l’ambiance générale est décontractée. Un déplacement professionnel plutôt agréable pour Ophélie, dont l’emploi du temps est très chargé. La semaine type de l’animatrice d’Inn’Ovin est composée de deux à trois jours de bureau, à Paris, dont une demi-journée dédiée à Races de France, où elle est chargée de communication et travaille à la refonte du site internet. Le reste du temps, elle le passe en déplacement partout en France pour suivre les actions du réseau Inn’Ovin telles que les journées techniques, les formations. « J’essaye d’aller deux fois par an dans chacune des huit grandes régions Inn’Ovin pour garder le contact avec les animateurs et assister aux actions qu’ils mettent en place ». Ophélie est également responsable du stand Inn’Ovin et Races de France sur les salons. Elle prend alors en charge la logistique et veille avec entrain au confort de chacun, avec en toile de fond, l’accueil toujours convivial pour les acteurs de la filière comme pour les néophytes.

 

10 h 30

 

 

La presse locale est arrivée pour couvrir l’évènement. Ophélie va à leur rencontre, répond à leurs questions et trouve les bons interlocuteurs, tel candidat au profil intéressant, tel professionnel investi dans la compétition, etc. « Au quotidien, je travaille avec une attachée de presse qui gère ce côté-là ainsi que la page Instagram. L’animation de Facebook et Twitter me revient, poursuit Ophélie. J’apprécie particulièrement la diversité des missions qui m’incombent, entre les actions sur le terrain, le relationnel et la gestion du programme ». Et côté administratif, elle ne s’ennuie pas. « Entre la réception des appels à projets de chaque région, la récupération du budget auprès d’Interbev, la facturation et la justification des actions mises en place par chaque relais local, les journées se suivent et ne se ressemblent pas ! », s’exclame-t-elle.

 

12 h 30

 

 

La pause est bien méritée et chacun peut se réchauffer autour d’un bon plat d’agneau au réfectoire de Carmejane. Ophélie partage ses expériences qui l’ont amené jusqu’au mouton, elle qui n’est pas issue du milieu agricole. « J’ai une formation orientée sur l’évènementiel et la communication, je me sens bien dans le monde agricole et les productions du vivant. Depuis que je suis à Inn’Ovin, les ovins me sont devenus très attachants, sourit-elle. Et j’en apprends chaque jour davantage, notamment en rédigeant les contenus techniques qui sont disponibles sur le site internet. Je suis entourée d’experts et de techniciens qui n’ont qu’une envie, transmettre leur passion du mouton… et c’est plutôt réussi dans mon cas ! »

 

15 h

 

 

Les candidats terminent l’épreuve théorique, les copies sont ramassées et corrigées. Des questions de culture générale ovine, d’autres un peu plus pointues qui vont permettre de départager les vainqueurs de cette finale régionale. Les Ovinpiades représentent un des plus gros évènements de l’année pour Ophélie. « Il y a toute la communication en amont des finales, il y a les réunions pour définir le thème des Ovinpiades collectives, il y a les partenariats à relancer… », énumère-t-elle. Les autres moments forts concernent le salon Tech-Ovin qui se tient tous les deux ans en Haute-Vienne, où Inn’Ovin est partie prenante de l’organisation. « J‘ai également la charge de construire le planning du ring ovin du Salon de l’agriculture… toutes ces missions sont parfois trop diversifiées, il peut être dur de se concentrer sur un sujet en particulier, quand vingt autres m’occupent l’esprit. J’ai un nombre incalculable d’interlocuteurs et je suis un peu le « couteau suisse » d’Inn’Ovin : rédaction, community management, gestion administrative et financière, animation de stand, etc. », assume Ophélie, sans pour autant paraître lassée, mais plutôt bien décidée à faire face.

 

17 h

 

 

La journée se termine dans le TGV du retour vers Paris. C’est le moment privilégié pour Ophélie, lors une journée sur le terrain, pour garder un œil sur l’administratif, répondre aux mails, avancer sur des dossiers… « J’aime le côté très concret de ce métier. J’ai beaucoup d’échéances à courts termes avec des résultats visibles rapidement. C’est gratifiant et ça motive à continuer d’avancer, d’autant qu’Inn’Ovin porte vraiment les objectifs de la filière, il y a un enjeu fort », révèle Ophélie. Son poste lui permet de côtoyer beaucoup de corps de métiers différents, du secteur agricole mais pas seulement. « Il n’y a pas de routine car les personnes avec qui je travaille présentent des profils très variés. » Enfin, être animatrice nationale suppose de nombreux déplacements partout en France. De quoi assouvir la soif de voyages de la jeune femme.

 

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