« Nous avons relevé le défi du renouvellement des générations »
Raymond Leprizé est président du comité d’organisation du congrès de la FNO qui se déroulera du 20 au 22 avril à Saint-Malo.
Raymond Leprizé est président du comité d’organisation du congrès de la FNO qui se déroulera du 20 au 22 avril à Saint-Malo.
Raymond Leprizé : « Je suis fier d’avoir positionné la région Bretagne pour accueillir le congrès. »
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A. Villette
Pourquoi avez-vous souhaité organiser le congrès de la FNO en Bretagne ?
Raymond Leprizé - Même si on est plutôt une terre de production laitière, il y a des éleveurs ovins intéressants. Nous avons une grande diversité de systèmes d’élevage : herbagers, de bergerie, mixte, et de commercialisation : en coopératives, en vente directe…
Vous avez pris votre retraite en avril 2015. Quel regard dressez-vous sur votre parcours ?
R. L. - J’ai acquis mes premières agnelles rouges de l’Ouest en 1979. J’étais alors charpentier mais il y avait toujours eu 4-5 brebis chez mes parents et j’aimais ça. J’ai augmenté ma troupe au fur et à mesure que des terrains se libéraient. En 1997, j’avais 180 brebis et j’ai commencé à introduire des Ile-de-France pour désaisonner et produire de l’agneau toute l’année pour le Label rouge Agneau de Brocéliande. En 2009, j’ai cessé ma double activité pour me consacrer entièrement à l’élevage et j’ai augmenté la troupe jusqu’à 400 brebis, afin d’avoir un outil viable et transmissible. J’ai transmis mon exploitation en avril dernier après un parrainage d’un an avec un jeune.
Et au niveau syndical ?
R. L. -: Je suis un « faisou », pas un « disou », je suis plus à l’aise avec les actions qu’avec les grands discours. J’ai fait ma première manifestation avec la FNO contre le loup, un problème dont nous avons toujours été solidaires. Au niveau régional, je me suis beaucoup investi sur l’organisation du pôle ovin du Space et des Ovinpiades qui vont avoir lieu pour la septième année en Bretagne. À une époque, on ne parlait plus de mouton dans les lycées mais nous avons réussi à changer la donne et, ces dernières années, nous avons eu plusieurs jeunes à s’installer en ovin. Maintenant le défi est que ces jeunes s’investissent aussi dans les responsabilités professionnelles. Le mouton aujourd’hui est apprécié et a une bonne image, mais ce n’est pas du tout cuit, il faut travailler !