L’Europe augmente les plafonds d’indemnisation de la prédation
La Commission européenne a décidé de permettre aux États membres d’indemniser intégralement les moyens de protection mis en place par les éleveurs contre les loups, les ours ou les autres grands prédateurs. Jusqu’à maintenant, ces investissements tels que les clôtures électriques ou les chiens de protection ne sont remboursés qu’à 80 %. L’Europe laisse aussi désormais la possibilité aux États membres de rembourser à 100 % les coûts dits indirects, tels que les coûts vétérinaires résultant du traitement des animaux blessés ou les coûts de main-d’œuvre liés à la recherche d’animaux disparus.
Si la FNO se félicite de cette avancée, le choix d’appliquer ou non ces plafonds d’indemnisations reste du ressort des États membres et la France ne s’est pas encore prononcée. Il restera de toute façon à trouver les fonds nécessaires à cette augmentation alors que le budget de la prédation est déjà très conséquent. Par ailleurs, le syndicat ovin milite toujours pour réviser le statut du loup dans la Convention de Berne. Car, si la protection du prédateur a permis d’avoir rapidement une population viable, elle a échoué sur la gestion des dégâts du prédateur.