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L’agroécologie, une valeur ajoutée à exploiter

La grande majorité des amateurs de viande d’agneau et des bouchers interrogés considère que l’agneau produit sous signe officiel de qualité est déjà porteur d’agroécologie.

Les agneaux produits sous signe officiel de qualité (IGP, AOP, label rouge, bio) sont perçus comme étant agroécologiques.  © L. Geffroy
Les agneaux produits sous signe officiel de qualité (IGP, AOP, label rouge, bio) sont perçus comme étant agroécologiques.
© L. Geffroy

Le terme agroécologie est utilisé pour désigner un modèle agricole conciliant les enjeux économiques et environnementaux. Ce n’est pas un nouveau label mais un état d’esprit qui vise à répondre aux attentes sociétales actuelles vis-à-vis de l’agriculture. Les exploitations agroécologiques ont de faibles intrants (engrais, produits phytosanitaires, médicaments, aliments, carburant…). Dans l’imaginaire des 384 consommateurs enquêtés, l’agneau élevé selon des pratiques agroécologiques est aussi bien positionné que l’agneau sous signe officiel de qualité sur de nombreux aspects : gustatif, qualités nutritionnelles de la viande, sécurité sanitaire, production traditionnelle et contrôle du produit.

Les signes officiels de qualité en première position

L’agneau agroécologique est en première position pour le respect de l’environnement et l’utilisation de peu de médicaments, deux critères socles de l’agroécologie. La même tendance est observée pour le respect du bien-être animal, bien qu’il ne fasse pas partie de ce socle. L’agneau standard français est nettement moins bien placé sur l’ensemble de ces critères, avec à peine la moitié des personnes qui lui reconnaissent ces qualités et seulement un consommateur sur cinq pour l’agneau d’import.

Après avoir dégusté quatre catégories d’agneaux (sous signe officiel de qualité, standard français, issu d’import ou produit avec des pratiques agroécologiques), les consommateurs affirment qu’ils seraient prêts à payer les côtelettes « agroécologiques » d’un prix équivalent à celui des agneaux vendus sous signe officiel de qualité, soit environ 25 € le kg. Cela correspond à 14 % de plus que l’agneau standard français et 28 % de plus que l’import.

Le miracle de l’étiquetage

Les consommateurs ne positionnent pas de la même façon les différentes catégories de viandes d’agneau selon qu’ils savent ou non de quel type il s’agit. Et ceci vaut non seulement à l’achat, ce qui est assez classique, mais aussi à la dégustation du produit ! Lorsque la consommation de la viande se fait en connaissance de cause, les performances sont améliorées s’il s’agit d’une viande agroécologique ou sous signe officiel de qualité. Elles sont dégradées pour une viande d’importation. Cela montre l’impact de l’image plus ou moins positive des consommateurs. Et ce n’est pas spécifique à l’agneau. C’est tout l’objet des démarches marketing que de développer un a priori positif sur le produit ciblé dans la tête du consommateur : cela augmentera sa satisfaction, donc sa fidélisation.

L’avis de consommateurs

« L’agneau agroécologique et le Label, pour moi, c’est pareil. C’est la tradition et le respect de notre environnement ! »

« J’aime beaucoup l’agneau pour son goût et surtout l’agneau de chez nous. Pour moi, les agneaux Label et l’agroécologique se ressemblent beaucoup. Ils sont cousins. Mais je préfère quand même le Label ».

L’avis de bouchers

« Cela répond aux attentes des clients et de la société en particulier »

« Je m’y retrouve complètement. C’est dans cet esprit que j’essaye de travailler et de trouver mes produits et mes fournisseurs. On n’a pas le choix, il faut aller dans ce sens-là ! »

Nathan Lopez à Marseille (Bouche-du-Rhône)

« De l’agroécologie, c’est ce que font déjà les éleveurs, il faut le dire. »

L’avis des animateurs de signes officiels de qualité

« L’agroécologie est au cœur de nos démarches qualité. Nos éleveurs mettent déjà en place de nombreuses pratiques en lien avec ce concept qu’elles figurent dans nos cahiers des charges ou non. Nous sommes en train de recenser et caractériser ces pratiques afin de réfléchir à une éventuelle évolution de notre cahier des charges. »

« L’agropastoralisme est inscrit depuis toujours dans notre cahier des charges. En Occitanie, cela fait partie de la tradition. Nous ne pouvons pas faire de l’agneau d’herbe dans nos territoires car la ressource fourragère n’est pas adaptée. Par contre, nous cultivons des légumineuses et nos brebis sont adaptées au pâturage des Causses ».

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