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« J’ai concrétisé ma passion pour la génétique et la Suffolk sur la ferme de mon enfance »

Baptiste Soulat, 27 ans, s’est installé sur l’exploitation bovine de son père en Haute-Vienne, créant du même coup l’atelier ovin et le statut de Gaec. Il se lance dans la sélection en race Suffolk.

Je m’appelle Baptiste Soulat et j’ai grandi à Saint-Hilaire-la-Treille dans le nord de la Haute-Vienne. Mon père était salarié sur la ferme de mon enfance avant de s’installer en 2016 en production bovine. J’ai suivi un cursus de formation agricole classique, au sein du CDFAA (Centre départemental de formation des apprentis agricoles) de la Haute-Vienne en finissant par le certificat de spécialisation ovin en 2018. Ce n’est qu’en 2020 que je me suis associé avec mon père en créant à la fois l’atelier ovin et le Gaec familial sur 191 ha.

Des brebis issues de l’élite Suffolk de France

J’ai commencé avec 40 brebis de race pure Suffolk pour arriver aujourd’hui à 80. Les brebis sont toutes inscrites et issues des meilleurs élevages de la race.

Mes béliers, je les choisis d’abord à l’œil, au phénotype. Je les veux racés, avec des pattes pas trop grosses et surtout « carrés ». Je confirme ce choix en regardant leurs indexations et surtout leur valeur laitière. Je m’attache également à la famille à laquelle ils appartiennent. Ayant beaucoup d’animaux de la famille 5, je recherche aujourd’hui à diversifier les familles.

Je pratique la synchronisation et l’insémination sur une quarantaine de brebis en semence congelée. L’idée est d’avoir les meilleurs béliers pour mes meilleures brebis. La mise à la reproduction est calée sur les entrées en station de contrôle individuel. Je pratique également la lutte naturelle et la lutte en main avec des lots de 20-25 animaux. Je laisse généralement les brebis durant trois cycles. J’envisage à l’avenir la transplantation embryonnaire.

Une attention particulière sur la ration des agneaux

J’alimente mes brebis avec du regain de trèfle et dactyle et je leur distribue un méteil (pois, féverole, triticale, avoine) associé à un correcteur azoté. Les agneaux sont alimentés avec un aliment complet de chez DFP Nutraliance. Les reproducteurs et futurs reproducteurs sont alimentés quant à eux avec un mash (mélange de matières premières non broyées) de chez Aliment Bétail Limousin. Je porte une attention particulière à ne pas « brûler » les agneaux de sélection pour ne pas altérer leur carrière.

Je vends surtout des reproducteurs via mon organisme de sélection. Il m’arrive de vendre également à la boucherie quelques agneaux que je considère comme non conformes à mes attentes via une coopérative ou en vente directe et je vends mes réformes à un abatteur local.

En tant que passionné de la race Suffolk je participe aux différents concours de la race, dont le prochain sera celui du Salon international de l’agriculture, à Paris.

Je possède également un atelier de 150 vêlages en race limousine où tout est engraissé et vendu autour de 18-20 mois. Avec mon père, nous nous intéressons également à la génétique bovine avec notamment l’introduction du gène sans corne et culard.

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