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En Jordanie, des moutons contre la pauvreté

Le Fonds international de développement agricole aide l’élevage ovin pour lutter contre la pauvreté dans les zones rurales de Jordanie qui accueillent de nombreux réfugiés syriens.

La gestion des ressources hydriques, rares dans cette zone désertique, fait partie du projet d'appui à l'élevage de petits ruminants. © Fida
La gestion des ressources hydriques, rares dans cette zone désertique, fait partie du projet d'appui à l'élevage de petits ruminants.
© Fida

La Jordanie et le Fonds international de développement agricole (Fida) ont signé un accord de financement pour développer l’élevage ovin et caprin en vue d’accroître la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté et résorber le déséquilibre commercial. Ce projet de 10,2 millions d’euros sur six ans aidera le ministère de l’Agriculture jordanien et le Centre national de recherche et de vulgarisation agricoles à mettre au point un programme d’amélioration génétique des petits ruminants. Grâce à la création d’une station de testage et à l’insémination artificielle, les éleveurs les plus en pointe pourront améliorer les races locales comme le mouton Awassi et diffuser ensuite la génétique par la vente de béliers.

En Jordanie, on estime que 35 000 familles élèvent 4,5 millions de petits ruminants dont 55 % de moutons, en très grande majorité dans des systèmes semi-intensifs. Les agriculteurs nourrissent leurs moutons et leurs chèvres au pâturage et à l’étable en utilisant les résidus des cultures vivrières et de plein champ.

Un réfugié syrien pour dix Jordaniens

En aidant cet élevage de tradition millénaire, le Fida, organisme spécialisé des Nations Unies, cherche à recréer de la croissance dans les zones rurales. Petit pays aux ressources naturelles limitées, la Jordanie est l’un des plus arides du monde. En plus des 6,6 millions de Jordaniens, le pays accueille de nombreux réfugiés de Palestine, d’Irak et, dernièrement, de Syrie, ceux-ci représentant désormais à eux seuls plus de 10 % de la population jordanienne.

Le programme devrait aussi aider les petits éleveurs, notamment les bergers bédouins, dont beaucoup sont encore nomades, de la Badia, la steppe semi-aride et désertique de l’est du pays. Les petits producteurs bénéficieront ainsi du renforcement des services vétérinaires avec la création, par exemple, d’un laboratoire de diagnostic et de centres de quarantaine. Le projet accompagnera les services de vulgarisation dans leur lutte contre la pénurie d’eau, la faiblesse des ressources fourragères et la dégradation des parcours.

Des microcrédits pour l’achat d’animaux ou d’aliments du bétail seront également accordés aux Jordaniens ainsi qu’aux réfugiés syriens, particulièrement vulnérables. Le projet aidera également le pays dans sa démarche visant à obtenir qu’une aire géographique soit définie pour la brebis Awassi et à déterminer son potentiel en tant que marque commerciale identifiée.

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