Contrôler la ventilation naturelle de sa bergerie avec un fumigène
La ventilation d’une bergerie doit être prise au sérieux car elle va jouer sur trois tableaux : la régulation de la température, l’évacuation de l’humidité et des gaz toxique. Pour vérifier son bon fonctionnement, on peut recourir au test du fumigène.
La ventilation d’une bergerie doit être prise au sérieux car elle va jouer sur trois tableaux : la régulation de la température, l’évacuation de l’humidité et des gaz toxique. Pour vérifier son bon fonctionnement, on peut recourir au test du fumigène.
Une brebis suitée élimine environ deux litres d’eau par jour, donc dans une bergerie de 300 places, cela fait 600 litres d’eau qui sont à évacuer chaque jour de la bergerie. Si cela n’est pas correctement fait, faute d’une ventilation suffisante, l’eau va être absorbée par la litière qui va être plus humide, donc favoriser l’apparition de maladies, boiteries et être source d’inconfort pour les animaux. Autre conséquence d’une mauvaise ventilation du bâtiment, « les teneurs en gaz toxiques tel que l’ammoniac vont augmenter, entraînant des lésions pulmonaires et des maladies respiratoires comme la pasteurellose. Cette maladie représente une perte économique importante, avec de la mortalité directe et des saisies en abattoir », met en garde Laurent Solas, de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire.
Évacuer l’air humide et les gaz toxiques
Afin de vérifier la bonne ventilation d’une bergerie, il va falloir réaliser un diagnostic d’ambiance. Celui-ci va pouvoir être fait grâce à un fumigène qui va permettre de visualiser la circulation de l’air dans le bâtiment. Une ventilation correcte se résume ainsi : l’air frais entre par le côté du bâtiment, se réchauffe en passant au-dessus des animaux et va se charger en humidité et des gaz toxiques. L’air chaud va ensuite s’évacuer par le faîtage au sommet de la bergerie. Il faut compter une ouverture du faîtage de 5 à 10 cm de largeur sur toute la longueur du bâtiment. Les entrées d’air latérales, elles, doivent se situer au minimum à deux mètres au-dessus du sol. Concernant les dimensions d’ouverture, cela dépend du type de paroi choisie (bardage ajouré, bardage décalé ou filet brise-vent) ainsi que de l’orientation du bâtiment et du climat de la zone.
Dans le cas d’une bergerie mal ventilée, le test du fumigène montrera une stagnation de l’air au-dessus des animaux. L’air vicié ne s’évacue donc pas.