Lait de vache
Nouvelle-Zélande et USA : la collecte laitière d'octobre est aussi en berne
En dehors de l'Argentine où la collecte est encore dynamiqueen octobre, les autres grandes zones exportatrices voient leur collecte de lait de vache baisser, à l'instar de la Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis.
En dehors de l'Argentine où la collecte est encore dynamiqueen octobre, les autres grandes zones exportatrices voient leur collecte de lait de vache baisser, à l'instar de la Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis.
Aux États-Unis, c'est la surprise : la collecte a reculé de -0,5 % en octobre par rapport à octobre 2020. En septembre, elle était à peu près stable. Voilà qui tranche avec la forte dynamique de 2020 (+1,9 %/2019) et du début d'année 2021. « Ceci est dû à une contraction du cheptel national (14 000 têtes de moins qu'en octobre 2020 et 107 000 de moins qu'en mai dernier) et des rendements par vache inférieurs. La forte hausse des coûts de production a poussé des éleveurs à décapitaliser. Une exception : du côté des Grands lacs, la dynamique reste encore positive grâce au pâturage qui y est plus répandu », explique l'Institut de l'élevage.
Mais la capacité de rebond est réelle. « Dès que la rentabilité des fermes se redressera, la production pourra repartir à la hausse, car les Américains n'ont pas de contraintes environnementales », estime Loïc Molères, économiste à Atla. Déjà en octobre, la marge sur coût alimentaire se redresse un peu grâce à une hausse du prix du lait et une baisse des coûts alimentaires. Mais est-ce durable ? Car si les stocks de beurre et de poudre se sont bien repliés, ils restent néanmoins élevés, et surtout les stocks de fromage sont à des niveaux record. La saturation du marché intérieur pousse les États-Unis à exporter, mais cela suffira t-il ?
En Nouvelle-Zélande, un prix du lait record
En Nouvelle-Zélande, après un début d'année en croissance, la production baisse depuis le mois d'août, et affiche -3 % en octobre, en plein pic saisonnier. Les conditions climatiques très pluvieuses étaient en cause. Mais malgré une amélioration des conditions météo, le groupe coopératif Fonterra prévoit une collecte globale en légère baisse à 1 525 millions de kilos de matière sèche pour la campagne en cours qui s'achèvera en juin 2022, contre 1 539 millions la saison dernière.
Et pourtant, le prix du lait est incitatif, et le 2 décembre dernier Fonterra l'a encore relevé. Le point médian de la fourchette de prix prévisionnel pour 2021-2022 passe ainsi à 8,70 dollars néo-zélandais par kilo de matière sèche (environ 400 €/1 000 l), un record sur les six dernières années. « Malgré un léger fléchissement de la demande chinoise, la demande mondiale reste forte, et nous pensons que cela restera le cas à court et moyen terme », indiquait Fonterra.
Contrairement aux Etats-Unis, la production laitière néo-zélandaise, contrainte par des règles environnementales, ne progresse plus pour ainsi dire depuis ces dernières années.