FCO-8 : 121 élevages ovins et bovins touchés dans le Puy-de-Dôme
Alors que le Puy-de-Dôme vient de passer en zone régulée FCO-3, le sérotype 8 continue de faire des ravages dans les élevages ovins du département. Plusieurs centaines d'animaux morts sont à déplorer dans le Puy-de-Dôme.
Alors que le Puy-de-Dôme vient de passer en zone régulée FCO-3, le sérotype 8 continue de faire des ravages dans les élevages ovins du département. Plusieurs centaines d'animaux morts sont à déplorer dans le Puy-de-Dôme.
Vendredi 29 août, le Puy-de-Dôme est passé en zone régulée pour lutter contre la propagation de la fièvre catarrhale ovine de type 3 (FCO-3), après l'identification d'un foyer en Saône-et-Loire. Seules quatre communes du département ne sont pas dans ce périmètre : Cros, Trémouille Saint-Loup, Labessette et Savennes. Ce nouveau variant de la FCO colonise rapidement le pays depuis le nord, et comptabilisait 342 foyers le 29 août. Ainsi, la vaccination des troupeaux est entièrement prise en charge par l'État, qui vient de commander 5,3 millions de doses supplémentaires. À l'heure où ces lignes sont écrites, aucun foyer de FCO-3 n'a été identifié dans le Puy-de-Dôme.
On ne peut pas en dire autant de la FCO-8. Remontée du sud-est, la maladie continue de faire des ravages au sein des élevages ovins et les doses de vaccins, actuellement en pénurie, restent à la charge des éleveurs. Le 29 août dernier, la direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Puy-de-Dôme, chargée de centraliser les déclarations de maladie fournies par les vétérinaires, faisait état de 121 élevages ovins et bovins contaminés. Concernant la filière caprine, pour le moment, « aucun cas de FCO-8 n'a été confirmé » indique le GDS 63.
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Explosion multifactorielle
La FCO-8 acutellement en circulation, est issue d'une mutation qui l'a rendue bien plus virulente qu'en 2007, année de sa première apparition. En parallèle, les conditions météorologiques de ces derniers mois ont été particulièrement favorables à la prolifération des culicoïdes, ces moucherons piqueurs vecteurs de la FCO. Si les professionnels se doutaient du risque d'épizootie, le coût des doses de vaccins contre la FCO-8, jugé « injustement élevé » par et pour les éleveurs ovins*, a participé à dissuader un très grand nombre d'entre eux d'y avoir recours au printemps 2024. Autre écueil, « le suivi vétérinaire des élevages ovins a tendance à être moins régulier que celui des bovins par exemple, les signes cliniques sont donc souvent détectés et soignés trop tard (...) La vaccination préventive reste le moyen le plus efficace d'éviter la contamination des cheptels » rappelle François Peyroux, directeur du GDS 63. Si les soins, la désinsectisation et l'isolement des bêtes malades restent fortement conseillés aux éleveurs, ces gestes ne garantissent pas l'arrêt de la contamination. Les vaccins contre la FCO-8 ne sont toujours pas pris en charge par l'État, et la pénurie de stock qui sévira vraisemblablement jusqu'à octobre ne permettra pas à tous les élevages d'être immunisés d'ici là. Pour rappel, le GDS 63 prend en charge une partie du coût des vaccins pour ses cotisants.
*Un vaccin BTV PUR 4-8 revient à 8 € par tête (4 €/injection), qu'il s'agisse d'un bovin ou d'un ovin. Or, un UGB bovin correspond à 7 brebis en moyenne.
Recommandations du GDS
À chaque évolution de la situation sanitaire, le GDS met à jour les informations sur son site (gds63.com), ainsi que ses recommandations aux éleveurs. Concernant la FCO-8, il recommande de :
- Surveiller les animaux matin et soir : état général, comportement alimentaire/hydratation, production ;
- Contacter son vétérinaire rapidement pour qu’il soigne les animaux et qu’il déclare les cas à la DDPP ;
- Limiter et sécuriser les mouvements depuis une zone atteinte pour ralentir la propagation de la maladie ;
- Vacciner ses animaux (bovins et ovins) dès que possible afin de réduire l’impact clinique et, pour la FCO-8, de réduire la diffusion de la maladie.
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