FDSEA 23 : visite de terrain avec le Secrétaire Général de la FNSEA, Hervé Lapie
Ce jeudi 24 octobre, la FDSEA de la Creuse a organisé un conseil d’administration commun avec JA 23 en accueillant Hervé Lapie, Secrétaire Général de la FNSEA afin d’évoquer les problématiques agricoles creusoises.
Ce jeudi 24 octobre, la FDSEA de la Creuse a organisé un conseil d’administration commun avec JA 23 en accueillant Hervé Lapie, Secrétaire Général de la FNSEA afin d’évoquer les problématiques agricoles creusoises.
La FDSEA de la Creuse et JA 23 ont reçu ce jeudi, Hervé Lapie, Secrétaire Général de la FNSEA sur l’exploitation du GAEC Durudaud à Aulon.
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FDSEA JA 23 : de nombreux sujets sur la table
Cette journée d’échanges fut l’occasion pour les membres de la FDSEA et JA 23 de faire part des problématiques et revendications creusoises notamment sur les crises sanitaires, les aléas climatiques, la prédation, la transmission, l’installation, le revenu des agriculteurs, la loi EGAlim sans oublier les aides PAC avec le non-versement des acomptes qui mettent à mal les trésoreries des exploitations.
Épisodes climatiques
Franck Laborde, Président de la Commission “Gestion des risques” de la FNSEA est vent debout pour faire changer les lignes ! »
Avec les pluies incessantes, la grêle et les rafales de vent d’une intensité hors normes, les perspectives ne sont pas au beau fixe pour les agriculteurs creusois. Tant de phénomènes exceptionnels et inédits qui inquiètent les responsables agricoles. Des récoltes désastreuses, du maïs versé, le bilan creusois est plutôt catastrophique. Le président de la FDSEA, Christian Arvis insiste sur la problématique des indemnités dans le cas des pertes agricoles « les assurances ne correspondent plus à ce qu’on subit. Le dispositif de l’assurance climatique est utile mais pas adapté, Airbus mesure mal l’intensité de ces phénomènes ni la qualité de l’herbe. Il y a une incohérence totale avec ce qu’il se passe sur le terrain ». Hervé Lapie indique que la FNSEA est consciente du problème « Tous les territoires nous font remonter cette problématique du dispositif de l’assurance climatique où les règles ne sont pas adaptées » et assure que « Franck Laborde, Président de la Commission “Gestion des risques” de la FNSEA est vent debout pour faire changer les lignes ! ».
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Crises sanitaires
La question sanitaire a ensuite été abordée « Face à ces maladies vectorielles auxquelles personne n’était préparée il faut que l’état agisse rapidement » déclare Christian Arvis.
FDSEA et JA ont tenu a rappelé que les annonces de l'État restaient insuffisantes face à la gravité de la situation. Pour exemple, la mise en place du FMSE pour les éleveurs touchés par la FCO et la MHE qui ne concerne que la "surmortalité d’animaux consécutive à la maladie", donc les pertes directes. Toutes les pertes indirectes causées par la maladie ne sont pas prises en charge comme les problèmes de fertilité, avortements, agneaux ou veaux manquants… « Pour préserver l’avenir de l’élevage et protéger nos troupeaux, il faut que l’État fournisse des vaccins gratuitement et rapidement » affirme Pascal Lerousseau, Président de la Chambre d’agriculture.
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PAC
« Tous les ans c’est le même cinéma au moment du paiement des acomptes, certains agriculteurs restent sur le bord de la route. Nous demandons que les acomptes soient payés en temps et en heure pour l’ensemble des agriculteurs et que les ajustements, s’il doit y avoir, soient faits sur les soldes ! Un agriculteur contrôlé est pénalisé sans aucune raison ! » s’énerve Christian Arvis. « En Creuse, au 18 octobre, grâce au travail des agents de la DDT, il ne restait que 4% des dossiers qui n’étaient pas payés mais c’est toujours 4% de trop ! »
Installation et transmission
Le problème du renouvellement des générations est pour le Président de JA 23, Florian Derboule, une priorité « nous sommes inquiets sur l’avenir, il y avait une loi EGAlim prometteuse qui aurait pu nous permettre d’avoir enfin du revenu et prendre en considération nos coûts de production. Si on n’a pas un métier qui rémunère, ça va être dur d’installer des jeunes et sur le département 1 chef d’exploitation sur 2 a plus de 50 ans »
La menace du Mercosur
La reprise des négociations sur l'accord de libre-échange Mercosur est considérée comme une provocation pour les éleveurs creusois. Pour Christian Arvis, « C’est l’allumette qui va embraser les campagnes ! En pleine crise agricole, la reprise des négociations sur le MERCOSUR est perçue comme un affront. Les éleveurs de la FDSEA et de JA réaffirment leur opposition ferme à cet accord qui menace directement l’avenir de l’élevage français. L’importation massive de viandes et de tous produits agricoles qui ne respectent pas nos normes serait une trahison des engagements pris pour la protection de nos exploitations et de nos consommateurs. ». La encore, Hervé Lapie reste intransigeant, la FNSEA et JA, accompagnés de toutes les sections spécialisées réitéreront leur désaccord total. « Nous avons appelé tous les départements à descendre dans la rue à compter du 15 novembre pour dénoncer ce non-sens ».
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La pression monte d'un cran !
« Dix mois après, le compte n'y est pas » « Nous demandons des actes, nous avons eu trop de promesses ! » FDSEA et JA demandent à l'État des mesures concrètes et durables afin d’aider les agriculteurs creusois à surmonter les crises auxquelles ils doivent faire face. Il a également été rappelé que le monde agricole doit rester mobilisé et uni. « C'est grâce à notre mobilisation que nos syndicats majoritaires FNSEA et JA ont déjà réussi à obtenir des mesures concrètes pour tous les agriculteurs, il ne faut rien lâcher et continuer le combat » affirme Hervé Lapie.
Les actions syndicales menées par la FDSEA et JA ont déjà permis d’obtenir des résultats concrets : assouplissement sur les BCAE, la détaxation du GNR en pied de facture ainsi que l’arrêt de l’augmentation des taxes, mais aussi de nombreuses mesures fiscales dans la loi de finances. Cependant, l'action syndicale de la FDSEA et des JA demeure essentielle à un moment charnière pour l'agriculture. Avec les débats autour de la PAC, les accords du Mercosur, les aléas climatiques et les crises sanitaires récurrentes, les mois à venir seront décisifs pour l'avenir de l'agriculture creusoise et française » conclut Christian Arvis.