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Mercosur : mobilisation générale contre l'accord

Les élus du Massif central (Copamac-Sidam), réunis vendredi dernier à Aubière ont détaillé les sujets du moment, en premier lieu desquels la menace du Mercosur, avec en ligne de mire un grand rassemblement envisagé à la mi-novembre.

Une femme et un homme assis à une table
Christine Valentin et Patrick Bénézit, chefs de file du Sidam et de la Copamac, s'expriment sur les dangers de l'accord UE-MERCOSUR pour l'agriculture européenne.
© ©SC

En quoi l'accord UE-MERCOSUR condamne l'agriculture européenne ?

D'abord les faits. La commission européenne souhaite aboutir à un accord entre l'UE et le Mercosur au Sommet du G20 qui se réunira les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro. 

Lire aussi -> Le Mercosur bien sûr... pas si sûr

 

Quels sont les produits concernés ? 

  • Viande bovine : 99 000 t avec un droit à 7,5 %. Ce contingent serait segmenté entre 55 % pour la viande fraîche et 45 % pour la viande congelée. Ce volume serait mis en œuvre progressivement sur 5 ans. L'accord prévoit aussi la réduction des droits de 20 % à 0 % pour les 61 000 tec du contingent Hilton. 
  • Volaille : 180 000 t à droit zéro qui seraient segmentées entre 50 % pour la viande désossée et 50 % pour la viande non désossée. Ce volume serait mis en œuvre progressivement sur 5 ans. 
  • Viande porcine : la proposition initiale de 25 000 t pour la viande porcine sans ractopamine serait améliorée avec un droit à 83 €/t. 
  • Sucre : 180 000 t à droit zéro à l’entrée en vigueur, dans les limites du quota OMC. Le Paraguay obtiendrait 10 000 t pour le sucre raffiné (droit nul dès l’entrée en vigueur de l’accord). 
  • Éthanol : 450 000 t pour l’usage industriel et 200 000 t pour tout autre usage. En termes de droit, celui-ci serait divisé en deux. Il pourrait atteindre 6,40 €/hl pour l’éthanol non dénaturé et 3,40 €/hl pour l’éthanol dénaturé. 
  • Miel : 45 000 t à droit zéro à l’entrée en vigueur de l’accord. Ce volume serait mis en œuvre progressivement en 6 ans. 
  • Riz : 60 000 t à droit zéro sans segmentation avec une période de mise en œuvre de 6 ans. 

Autant dire que les conséquences de la signature d'un tel accord pourraient être dramatiques pour l'agriculture française. 

Lire aussi -> La FDSEA et les JA de Corrèze vent debout contre le Mercosur

 

Mobilisations à la mi-novembre et demande de véto

[Emmanuel Macron] doit impérativement faire valoir le droit de véto de la France pour bloquer l'accord »

« Cet accord est complètement incohérent avec les injonctions que l'Europe fait à ses agriculteurs avec toujours plus de normes, de règles, d'environnement. Ouvrir grand les portes au pays du Mercosur, c'est faire entrer sur notre territoire des viandes bourrées d'hormones de croissance et sacrifier nos élevages respectueux de l'environnement », fulmine Patrick Bénézit, président de la Copamac. Alors que des manifestations d'ampleur devraient s'organiser mi-novembre en réaction à ce péril, les élus du grand Massif central ont rappelé que la balle était désormais dans le camp d'Emmanuel Macron, « qui doit impérativement faire valoir le droit de véto de la France pour bloquer l'accord », résume le président de la Fédération nationale bovine.

 Lire aussi -> FCO-8, les éleveurs ovins et bovins en Haute-Loire réclament un fonds d’urgence

 

La réaction de Christine Valentin, présidente du Sidam

Le mandat européen 2019-2024 a été marqué par des avancées concernant la bataille culturelle sur le sujet des mesures miroirs et de la réciprocité des normes. Mais… sans concrétisation effective dans les textes réglementaires pour activer de véritables clauses miroirs, effectivement contrôlables, prévoyant de réelles restrictions aux importations sur la base de ces contrôles. C'est cette bataille-là, du réel, du concret pour les agriculteurs sur le terrain, qu'il va falloir désormais remporter ».

 

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