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Outils et préconisations pour maîtriser le stress thermique des animaux en bâtiment

Le réchauffement climatique oblige les éleveurs à repenser leur bâtiment en vue de limiter les risques de stress thermique sur leurs animaux en période estivale. Les préconisations de Haute-Loire Conseil élevage et de la Chambre d'agriculture.

Les éleveurs étaient invités à s'informer sur les moyens qui permettent de limiter le stress thermique  des  animaux dans les bâtiments.
Les éleveurs étaient invités à s'informer sur les moyens qui permettent de limiter le stress thermique des animaux dans les bâtiments.
© © HLP

En zone de montagne, les bâtiments sont généralement conçus pour protéger le cheptel bovin des basses températures hivernales. Or, depuis quelques années, en raison de l'évolution climatique, les étés deviennent de plus en plus chauds. Or, des températures élevées, au-delà de +20 °C dans un bâtiment d'élevage, nuisent au comportement et à la santé des animaux. On parle alors de stress thermique.

Le 10 juillet dernier, Haute-Loire Conseil Élevage et le service Bâtiment de la Chambre d'agriculture ont organisé une journée sur cette thématique à prendre en compte pour optimiser le bien-être des animaux d'élevage et par voie de conséquence leur productivité. Cette journée se déroulait sur le Gaec des Lauzes à Lesbineyres de Bains, sur lequel Cédric Chacornac et Stéphane Volle produisent 1 million de litres de lait à l'aide de 130 vaches laitières (2 robots de traite).

En hyperthermie

D'après une étude conduite par la Fidocl Conseil Élevage, la zone de confort des vaches se situent entre -5 °C et +20 °C en sachant qu'au-delà de +20 °C, les vaches entrent en hyperthermie « leur temps de repos diminue, et cela a des conséquences sur leur cycle de vie (boiteries), sur la production de lait (baisse de l'ingestion, baisse du TB-TP) et sur leur santé en général » explique Loïc Ramel, conseiller Haute-Loire Conseil Élevage. Or dans l'idéal, il faut viser un taux de 60 % de vaches couchées. Si ce taux n'est pas atteint, il revient aux éleveurs de faire les adaptations nécessaires pour inciter les vaches à se reposer. 

Afin de maîtriser au mieux le stress thermique en bâtiment, les éleveurs doivent vérifier un certain nombre de paramètres. Ils doivent porter une attention particulière au rayonnement en toiture, sur les façades et les pignons. « Pour réduire l'impact des chaleurs extérieures, nous conseillons de ne pas abuser d'ouverture lumineuse en couverture et d'installer des débords de toiture afin de limiter le rayonnement ; l'isolation du toit est également vivement conseillée » indique Jean-François Perrin, conseiller Service Bâtiment. Notons que la valeur préconisée en matière de lumière dans un bâtiment est de 800 lux.

La ventilation est un autre levier important dans la maîtrise du stress thermique. « Privilégier la ventilation naturelle via des ouvertures à la demande à l'aide de bardage modulable, de guillotine, de rideaux... en sachant que la vitesse de l'air doit atteindre 1 m/seconde en été et 0,3m/s en hiver » signale Loïc Ramel. L'installation d'une ventilation mécanique ne devant arriver qu'en seconde intention. Un autre indicateur est à observer, il s'agit de la concentration de l'air en Co2 ; celle-ci doit être inférieure à 800 ppm, en sachant que l'air extérieur atteint 400 ppm... En période chaude, il s'agit aussi pour l'éleveur de maîtriser le film alimentaire en mettant à disposition des aliments appétents. Il faut aussi vérifier les conditions d'abreuvement au bâtiment (10 cm d'abreuvoir par vache en été) et en pâture (au moins 2 points d'eau).

Diagnostic d'ambiance

Quant à la brumisation et au douchage des bovins, le service bâtiment rappelle que ce type d'installations nécessite une réflexion technique préalable. 

Pour aider les agriculteurs à maîtriser au plus juste l'ensemble de ces leviers, des diagnostics d'ambiance réalisés à l'aide de capteurs (anémomètre, température, humidité, CO2, luxmètre) sont proposés.

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