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Des signes encourageants sur la BVD, inquiétudes pour la MHE et la FCO

Vendredi 22 février, le GDS de Lozère a tenu son assemblée générale à Mende. L’occasion aussi de revenir sur les actualités sanitaires du moment.

Un groupe d'éleveurs et les administrateurs du GDS sont réunis à Mende pour l'assemblée générale.
L'AG du GDS à Mende
© Marion Ghibaudo

Dans son rapport moral, le président du GDS Emmanuel Roux a rappelé que « les revendications qui ont récemment agité le monde agricole nous rappellent la fragilité des modèles économiques de nos structures, particulièrement de nos exploitations d’élevage ».
Une question économique qui préoccupe autant le GDS que les éleveurs. Et notamment l’impact financier sur les caisses de la structure des différentes crises sanitaires qui ont touché les cheptels ces dernières années. « 2022 a amorcé une baisse maîtrisée, à l’inverse de ce que l’on constate dans d’autres départements, mais sensible du cheptel bovins alors que pour les ovins, cette érosion a débuté il y a maintenant une dizaine d’années. Seul le nombre de cheptels caprins est en augmentation, croissance permise par un marché du lait porteur actuellement. Le GDS doit donc composer avec cette tendance pour assurer son fonctionnement et réunir les fonds nécessaires aux différentes actions et aides à destination de ses éleveurs, sans toutefois leur faire porter trop lourdement la charge de la baisse d’effectifs », a détaillé Denis Valette, le trésorier. En 2022, par exemple, la caisse coups durs solidarités a pu soutenir onze cheptels pour un total de 16 140 euros. Ou encore, les actions du fonds sanitaire collectif ont atteint un total de 44 137 euros. Au total, le GDS a, cette année encore, aidé les éleveurs lozériens, et ce, à hauteur de près de 140 000 euros. Sans compter les nombreuses autres actions dans lesquelles le GDS s’est impliqué tout au long de l’année : entre journées de formation, organisation de réunions sur la besnoitiose, l’accompagnement d’éleveurs en plans sanitaires ou les interventions aux AG des syndicats de race, le GDS a été sur le terrain, aux côtés des éleveurs, et continue de le faire. « Afin que des actions coûteuses mais indispensables telles que le plan BVD n’impactent pas trop négativement le bilan, des décisions ont dû être prises », a noté Denis Valette. « Depuis le 1er janvier 2022, les caisses cantonales participent ainsi à l’action BVD. Les cantons ont participé en 2022 à hauteur de 10 000 euros au plan BVD, au prorata de leurs cheptels bovins ». Et si le GDS se félicite de l’engagement des éleveurs dans le plan d’éradication, Denis Valette a tenu à rappeler qu’il est « important que chacun prenne la mesure de la mobilisation que cette action nécessite aujourd’hui plus que jamais. On ne peut que se féliciter des chiffres du département, mais cela ne doit pas diminuer notre vigilance et notre participation. 2024 sera en cela une année décisive ». Denis Valette a, par ailleurs, rappelé que « la cotisation appelée par le GDS pour couvrir les frais (ndlr afférents aux différentes missions menées) est obligatoire. Il n’est pas équitable que des éleveurs payent pour d’autres qui ne se sont pas acquittés de leur part. C’est pourquoi, dans un souci d’égalité de traitement et d’optimisation de la gestion financière du GDS, une procédure de recouvrement par huissier, validée par le conseil d’administration, sera dorénavant enclenchée à l’issue de quatre relances restées sans suite », a annoncé le trésorier. Une décision « pas prise de gaieté de cœur », mais qui semblait nécessaire : « la réalisation des missions que nous délègue l’État est une action largement déficitaire au regard de l’indemnité perçue, et ce, malgré nos demandes de sa revalorisation, restées sans réponse aux niveaux régional et national ».

Des actions sanitaires importantes

« Il appartient à chacun de tout mettre en œuvre pour se conformer aux obligations réglementaires qui permettent de mieux appréhender ces maladies, et donc de mieux s’en prémunir », a rappelé Emmanuel Roux.
Pour la FCO, a souligné Laure Gaillard, directrice du GDS, « la vaccination est efficace ; elle est conseillée au plus vite ou a minima, d’effectuer un contrôle sérologique ». Le variant S3 est aux portes de la France, et « une demande interdépartementale d’indemnisation des foyers est en cours ». Pour la MHE, qui est, a rappelé Laure Gaillard, « une maladie à déclaration obligatoire », elle est encore mal connue, mais de nombreuses études sont en cours ou à venir portant sur différents aspects du virus.
Quant à la BVD, dont le plan d’éradication entame sa quatrième année en 2024, les résultats actuels semblent encourageants, même si, rappelle la directrice du GDS, « ce n’est pas le moment de relâcher les efforts. 2024 sera une année décisive ». Après 3 ans et demi de boucles, un premier bilan a été tiré : 228 000 veaux ont été dépistés depuis le 1er juillet 2020, avec un taux de participation de 99,23 %. Et « un total de 379 veaux positifs a été relevé dans 160 cheptels ». 
« Aujourd’hui, plus que jamais, les éleveurs assurent leur part du travail en œuvrant, à l’échelon individuel mais aussi collectif au travers des GDS, au maintien d’une activité performante et solide malgré les aléas sanitaires, climatiques et économiques. L’État a affirmé sa volonté de soutenir l’élevage de façon immédiate et pérenne. Souhaitons que ces annonces soient transcrites en actes, pour que le principe de souveraineté alimentaire ne reste pas un vœu pieux », a conclu Emmanuel Roux.

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