FCO : une cellule de crise a été ouverte
Depuis début août, les élevages ovins et bovins de notre département sont sévèrement impactés par la Fièvre Catarrhale Ovine sérotype 8. Une cellule de crise s'est tenue en Préfecture le 30 août dernier.
Depuis début août, les élevages ovins et bovins de notre département sont sévèrement impactés par la Fièvre Catarrhale Ovine sérotype 8. Une cellule de crise s'est tenue en Préfecture le 30 août dernier.
Suite à la recrudescence de l'épizootie FCO - sérotype 8 qui impacte fortement les éleveurs ovins et bovins de Haute-Loire et qui se trouve de surcroît associée à de la mortalité sur les cheptels ovins majoritairement, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont demandé la mise en place d'une cellule de crise auprès de la Préfecture.
Mortalités supérieures à 6%
La toute première cellule de crise s'est déroulée le vendredi 30 août en présence de l'administration (DDT, D.D.T.S.P.P), du Préfet, du laboratoire Terana, du GDS 43, des représentants des vétérinaires et des négociants, de la FDSEA-FDO, des JA, de l'APIV Auvergne, Copagno et de la Chambre d'agriculture. Il s'agissait en premier lieu d'établir un point chiffré sur l'étendue et l'évolution de la maladie. La profession s'est alarmée "du nombre très élevé de cas de FCO8 - variante France 2023 - qui frappe depuis début août un nombre croissant de cheptels avec des mortalités qui commencent à être supérieures à 6 % (jusqu'à 20% dans certains cheptels) et avec plus de 200 foyers déclarés (Ndlr : au 30 août) sur l'ensemble du département". Alors que les stocks de vaccins contre la FCO-8 sont pour l'instant inexistants en France, et que peu d’élevages ovins se sont engagés dans la vaccination contre la FCO-8, l'intégrité de la filière ovine est en danger. La profession redoute des conséquences sur l'activité de la filière l'année prochaine, à cause d’une baisse de fertilité et de productivité et du risque de stérilité des béliers...
Dans ce contexte, la cellule de crise a décidé la mise en place de mesures immédiates : la précaution est la règle dans les rassemblements d’animaux (foires, marchés, expo..), respect des mesures de mouvements d’animaux entre zone régulée et zone indemne (désinsectisation préalable, production d’analyses PCR) ; mettre les animaux à l’abri en bâtiment après désinsectisation des animaux et du bâtiment - la désinsectisation doit être favorisée au maximum pour faire chuter la pression vectorielle ; procéder à des cures de vitamines destinées à renforcer l’immunité des animaux pour un meilleur état de forme.
Des accompagnements
Les élevages les plus touchés pourront bénéficier d'un accompagnement (psychologique et financier) de la part de la MSA Auvergne. La profession a également demandé à ce que le cas de « force majeure » soit retenu pour l'octroi de l'aide ovine dans le cadre de la PAC 2025, ce qui permettrait aux éleveurs de conserver leur volume d'aide. Le service exploitations fragilisées de la Chambre d'agriculture est pleinement mobilisé dans cette crise et reste à l'écoute de tous les éleveurs en situation de difficulté ; pour cela, n'hésitez pas à contacter le numéro vert : 0800005073.
La propagation de la FCO - sérotype 3 préoccupe également la profession agricole du département. Suite à un cas avéré de FCO-3 en Saône et Loire, la grande majorité du territoire de la Haute-Loire se trouve désormais en zone régulée concernant les mouvements d’animaux. Une évolution qui engendre la gratuité des vaccins pour les éleveurs ovins et bovins de l'ensemble du département, pour ce sérotype uniquement. Pour plus d'informations, contactez votre organisation de producteurs ou votre vétérinaire. Que ce soit pour le BTV-3 comme pour le BTV-8 (lorsque les doses seront disponibles), les éleveurs sont invités à vacciner leurs animaux.
Une autre menace suscite de l'inquiétude, il s'agit de la MHE (Maladie Hémorragique Epizootique) qui se trouve à ce jour en Aveyron et qui poursuit sa progression en direction du Nord.
Dans ce contexte de crise sanitaire, il revient à chaque éleveur d’adopter une surveillance rapprochée et quotidienne de son troupeau afin de détecter la maladie le plus tôt possible (voir ci-dessous).