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FCO : une cellule de crise a été ouverte

Depuis début août, les élevages ovins et bovins de notre département sont sévèrement impactés par la Fièvre Catarrhale Ovine sérotype 8. Une cellule de crise s'est tenue en Préfecture le 30 août dernier.

Zoom sur... Les conseils aux éleveurs Cette maladie  (FCO-8) se traduit par une association de signes cliniques, à connaître : Hyperthermie (> 41°C) ; Hypersalivation, langue gonflée, parfois cyanosée (légèrement bleutée) ; Jetage nasal ; Œdème de la face ; Mufle enflé, présence de croûtes, ulcères dans la bouche, présence de mouches… ; Pattes enflées, difficultés à se déplacer, boiteries… ; Abattement, anorexie, difficulté à s’abreuver, amaigrissement… Il est essentiel de détecter la maladie le plus tôt po
Zoom sur... Les conseils aux éleveurs Cette maladie (FCO-8) se traduit par une association de signes cliniques, à connaître : Hyperthermie (> 41°C) ; Hypersalivation, langue gonflée, parfois cyanosée (légèrement bleutée) ; Jetage nasal ; Œdème de la face ; Mufle enflé, présence de croûtes, ulcères dans la bouche, présence de mouches… ; Pattes enflées, difficultés à se déplacer, boiteries… ; Abattement, anorexie, difficulté à s’abreuver, amaigrissement… Il est essentiel de détecter la maladie le plus tôt possible. Il faut s'efforcer de contenir la fièvre et de préserver l’appétit des animaux par tous les moyens, afin d'éviter une dégradation de leur état de santé. Dans la mesure du possible, il est recommandé de garder les animaux à l’intérieur. Pour ceux qui doivent sortir, il est préférable de les faire sortir le matin, quand il fait frais, plutôt qu’en soirée, moment où les insectes piqueurs sont plus actifs. En bâtiment, mettez les ventilateurs si vous en avez. Certaines huiles essentielles sont actuellement en phase d'essai chez des éleveurs. Si un lot d’animaux a été exposé au virus depuis moins de sept jours, la vaccination reste une option viable. Si tous les lots ne sont pas encore touchés, il est conseillé de vacciner en priorité les lots sains, et de les rentrer à l'abri si possible. En cas de suspicion de FCO au sein du troupeau, faites venir le vétérinaire. A savoir que les trois prélèvements sanguins, ainsi que leur analyse, sont pris en charge par l’État, indépendamment des résultats. Si la FCO est confirmée, l’élevage sera déclaré foyer de FCO, ce qui constitue la première condition d'éligibilité à une éventuelle aide de l'État. Jusqu’à présent, l’État prend en charge la vaccination contre la FCO de sérotype 3, pour laquelle la Haute-Loire est désormais classée. Concernant la FCO de sérotype 8, l’État va passer une commande groupée de vaccins afin de réguler les prix. En ce qui concerne la MHE, l’État prend en charge la vaccination. Enfin, la profession se mobilise pour obtenir des aides de la part de l’État pour compenser les pertes subies par les éleveurs en raison des conséquences de ces différentes maladies. D'après l'Info FCO de la Chambre d'agriculture
© © GDS France

Suite à la recrudescence de l'épizootie FCO - sérotype 8 qui impacte fortement les éleveurs ovins et bovins de Haute-Loire et qui se trouve de surcroît associée à de la mortalité sur les cheptels ovins majoritairement, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont demandé la mise en place d'une cellule de crise auprès de la Préfecture.
 

Mortalités supérieures à 6%


La toute première cellule de crise s'est déroulée le vendredi 30 août en présence de l'administration (DDT, D.D.T.S.P.P), du Préfet, du laboratoire Terana, du GDS 43, des représentants des vétérinaires et des négociants, de la FDSEA-FDO, des JA, de l'APIV Auvergne, Copagno et de la Chambre d'agriculture. Il s'agissait en premier lieu d'établir un point chiffré sur l'étendue et l'évolution de la maladie. La profession s'est alarmée "du nombre très élevé de cas de FCO8 - variante France 2023 - qui frappe depuis début août un nombre croissant de cheptels avec des mortalités qui commencent à être supérieures à 6 % (jusqu'à 20% dans certains cheptels) et avec plus de 200 foyers déclarés (Ndlr : au 30 août) sur l'ensemble du département". Alors que les stocks de vaccins contre la FCO-8 sont pour l'instant inexistants en France, et que peu d’élevages ovins se sont engagés dans la vaccination contre la FCO-8, l'intégrité de la filière ovine est en danger. La profession redoute des conséquences sur l'activité de la filière l'année prochaine, à cause d’une baisse de fertilité et de productivité et du risque de stérilité des béliers...
Dans ce contexte, la cellule de crise a décidé la mise en place de mesures immédiates : la précaution est la règle dans les rassemblements d’animaux (foires, marchés, expo..), respect des mesures de mouvements d’animaux entre zone régulée et zone indemne (désinsectisation préalable, production d’analyses PCR) ; mettre les animaux à l’abri en bâtiment après désinsectisation des animaux et du bâtiment - la désinsectisation doit être favorisée au maximum pour faire chuter la pression vectorielle ; procéder à des cures de vitamines destinées à renforcer l’immunité des animaux pour un meilleur état de forme.
 

Des accompagnements


Les élevages les plus touchés pourront bénéficier d'un accompagnement (psychologique et financier) de la part de la MSA Auvergne. La profession a également demandé à ce que le cas de « force majeure » soit retenu pour l'octroi de l'aide ovine dans le cadre de la PAC 2025, ce qui permettrait aux éleveurs de conserver leur volume d'aide. Le service exploitations fragilisées de la Chambre d'agriculture est pleinement mobilisé dans cette crise et reste à l'écoute de tous les éleveurs en situation de difficulté ; pour cela, n'hésitez pas à contacter le numéro vert : 0800005073.
La propagation de la FCO - sérotype 3 préoccupe également la profession agricole du département. Suite à un cas avéré de FCO-3 en Saône et Loire, la grande majorité du territoire de la Haute-Loire se trouve désormais en zone régulée concernant les mouvements d’animaux. Une évolution qui engendre la gratuité des vaccins pour les éleveurs ovins et bovins de l'ensemble du département, pour ce sérotype uniquement. Pour plus d'informations, contactez votre organisation de producteurs ou votre vétérinaire. Que ce soit pour le BTV-3 comme pour le BTV-8 (lorsque les doses seront disponibles), les éleveurs sont invités à vacciner leurs animaux.
Une autre menace suscite de l'inquiétude, il s'agit de la MHE (Maladie Hémorragique Epizootique) qui se trouve à ce jour en Aveyron et qui poursuit sa progression en direction du Nord. 
Dans ce contexte de crise sanitaire, il revient à chaque éleveur d’adopter une surveillance rapprochée et quotidienne de son troupeau afin de détecter la maladie le plus tôt possible (voir ci-dessous).

 

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