Les stocks de vin sont stables dans la vallée du Rhône
Les vignobles de la vallée du Rhône enregistrent une baisse des sorties de chai de 3,1 % pour 2023. Un pis-aller, au regard du contexte général.
La baisse des rendements d’appellation pour l’AOP côtes-du-rhône rouge a visiblement porté ses fruits. Lors d’une conférence à Wine Paris, le président d’Inter Rhône Philippe Pellaton a fait le point sur le bilan économique de la vallée du Rhône. Les stocks, passés de 21 à 18 mois à la suite des campagnes de distillation, sont ainsi restés stables. « Nous pensions même atteindre 15 mois grâce à une bonne dynamique en début 2023, mais la situation du marché évolue très rapidement et montre un changement de tendance depuis août », regrette le président. En cause, le pouvoir d’achat en baisse, et une conjoncture économique mondiale peu propice à l’export (-10 %).
La production de rosé en baisse de 6 %
De nombreuses destinations décrochent, États-Unis en tête avec -19 %, suivis par le Royaume-Uni (-10 %) et la Belgique (-6 %). « Nous pensons qu’il y a un effet conjoncturel et une sur-prudence des marchés », ajoute Philippe Pellaton. Des résultats contrebalancés par une relative bonne tenue de l’AOP côtes-du-rhône dans les linéaires de la grande distribution (-0,5 %), contenant la baisse des sorties de chai à 3,1 % sur 2023. La dernière récolte affiche une baisse sensible de 7 % pour les vignobles de la vallée du Rhône. Le rouge, notamment, perd 6 %. La production de rosé se tasse à 330 000 hl, loin du pic de 400 000 hl atteint ses dernières années, alors que la production de blanc s’élève à 300 000 hl (+9 %), la plus importante que le Rhône n’ait jamais connue.
Le président a profité de la conférence pour annoncer la volonté d’Inter Rhône de renouveler l’ambition pour l’œnotourisme, et de faire émerger les vignobles de la vallée de Rhône en tant que destination œnotouristique à l’horizon 2026. L’interprofession entend lancer un plan pour aider tout particulièrement les opérateurs dans cette voie, « de façon très concrète », assure Philippe Pellaton.