Fermes en Vie veut aider l’installation des femmes en agriculture
A l’occasion des Journées nationales de l’agriculture, du 16 au 18 juin 2023, la foncière Fermes en Vie a décidé de communiquer sur la place des femmes dans le monde agricole. L’entreprise aide et accompagne les porteurs de projet en agroécologie. A ce jour, elle a permis l’installation de 4 femmes.
A l’occasion des Journées nationales de l’agriculture, du 16 au 18 juin 2023, la foncière Fermes en Vie a décidé de communiquer sur la place des femmes dans le monde agricole. L’entreprise aide et accompagne les porteurs de projet en agroécologie. A ce jour, elle a permis l’installation de 4 femmes.
Dans le cadre des Journées nationales de l’agriculture, la foncière agricole FEVE (Fermes en Vie) a choisi de faire le point sur la place des femmes dans le monde agricole. L’entreprise à mission dans le domaine de l’économie sociale et solidaire aide les porteurs de projets en agroécologie à s’installer sur leur exploitation, grâce au financement et l’accompagnement. Pour ces journées de l’agriculture, elle veut valoriser celles qui se sont lancées.
Des clichés qui persistent
Les acteurs de Feve estiment que les femmes dans le milieu agricole ont pendant longtemps été « invisibilisées ». Selon eux « l’agriculture a longtemps été un secteur masculin avec une transmission systématique de père en fils ».
Aujourd’hui, 24% des chefs d’exploitation sont des femmes et elles représentent 30 % des actifs permanents en agriculture. Des chiffres à nuancer puisque, selon la MSA, 10,5% de ces femmes sont devenues cheffes d’exploitation quand leur conjoint est parti à la retraite. En 2021, le ministère de l’Agriculture a publié une infographie sur la place des femmes dans le monde agricole qui montre l’évolution de la situation. En 1970, les femmes à la tête des exploitations ne représentaient que 8% des effectifs.
Nicole Touyet fait partie des femmes qui ont pu s’installer avec l’aide de Feve. Celle qui a trouvé sa place en élevage ovin témoigne : « il y a encore ce réflexe de se dire que le berger est un homme. Souvent, on me demande si c’est moi la bergère. »
Marguerite Legros, floricultrice en Bretagne, ancienne salariée chez Feve, estime pour sa part que « pour remédier aux clichés et favoriser l’égalité », il va falloir « essayer d’évacuer la peur identitaire autour des femmes puissantes ». Et d’expliquer : « je fais peur aux hommes parce que je suis 100% autonome, je manie le tracteur et la tronçonneuse (…) ».
Quatre installations au féminin
C’est pourquoi le projet Feve tente d’inverser la tendance. « Si l’on veut atteindre l’égalité femmes-hommes dans l’agriculture, il est évident que le travail de fond sur le plan légal et réglementaire est nécessaire et doit être poursuivi », estime l’entreprise.
A ce jour les Fermes en Vie ont permis l’installation de 4 agricultrices :
- Camille, agricultrice sur la Ferme de Magnantru en Poitou-Charentes ;
- Nicole, bergère sur la Ferme de Barthouil dans les Pyrénées-Atlantiques ;
- Julie, agricultrice sur la ferme du Trey dans les Landes ;
- Christine, éleveuse sur la Ferme de Dormeilloux dans l’Orne.