Aller au contenu principal

Abattage d'animaux d'élevage
L’abattoir mobile va être testé pendant 4 ans

C’est une forme novatrice d’abattage qui se déroule dans le respect de l’animal. L’abattage mobile va être expérimenté pendant 4 ans avant d’être peut-être adopté définitivement.

Un abattoir mobile de l'entreprise Hälsingestintan en Suède.
© Britt-Marie Stegs - Sättra Gard

Le décret au Journal officiel le 16 avril : l’expérimentation des abattoirs mobiles démarre pour une durée de quatre ans. Prévue par la loi Egalim, cette période d’essai a pour objectif « d'identifier les éventuelles difficultés d'application de la réglementation européenne », précise AgraPresse.

Concrètement, quelle est la marche à suivre ?

Le participant doit tout d’abord obtenir un agrément de la préfecture. Ensuite, il doit transmettre un dossier au préfet au plus tard 30 mois après la publication du décret. Le dossier constitué doit comporter notamment :

. un engagement de signer un protocole permettant l'organisation de l'inspection sanitaire ainsi que des contrôles,

. un engagement de communiquer les informations nécessaires à l'évaluation de l'expérimentation.

Pour la Confédération paysanne, ce feu vert de l’administration qui va permettre « de convaincre de l’utilité de tels outils et de la nécessité de faire évoluer définitivement la réglementation ». Le syndicat et les Adear, associations pour le développement de l’emploi agricole et rural, disent accompagner « plus d'une vingtaine de groupes paysans » sur « des formes novatrices d'abattage ».

En Bourgogne, la SAS Le Bœuf éthique va pouvoir démarrer son activité. Depuis plusieurs années, elle travaille au développement d’un abattoir mobile pour bovins. Une centaine d’éleveurs sont prêts. L’entreprise veut démarrer « progressivement », le projet pourrait s’étendre sur « l’ensemble du bassin allaitant ». Emilie Jeannin, installée en Côte-d’or et porteuse du projet, vise « environ trois cents éleveurs, en travaillant en lien avec plusieurs abattoirs de proximité », rapporte Réussir Bovins Viande. C’est en Suède que l’éleveuse de Charolais a vu ce type d’équipement et a imaginé le développer en France pour travailler autrement. « L’abattage se déroule dans le plus grand respect de l’animal, dans le propre, sans odeurs », observait-elle en 2017. Dans Réussir Bovins Viande, elle assurait que l’animal ne subissait « aucun stress ».

Les plus lus

Homme et sa jeune fille dans un champ
Près d’un agriculteur sur cinq envisage de cesser son activité dans les douze mois à venir

La FNSEA vient de publier son baromètre d’opinion trimestriel réalisé avec le concours de l’Ifop auprès des agriculteurs…

  Loup avançant dans l’herbe
Combien y’a-t-il de loups en France ? L’estimation de l’OFB contestée par les éleveurs

La dernière estimation du nombre de loups en France calculée par l’Office français de la biodiversité est jugée comme une…

Machine entretenant une haie en bordure de parcelle agricole
Haies : vers un crédit d’impôt de 4500 euros par exploitation agricole

Les sénateurs viennent d’adopter dans le cadre de la PLF 2025 un nouvel article instaurant un crédit d’impôt pour inciter les…

      Jean-Marc Jancovici fondateur du Think tank le Shift project intervenant lors des Controverses de l’agriculture organisées par le groupe Réussir en février 2024.
Jean-Marc Jancovici : quel scénario pour l’agriculture à 2050 préconise le Shift project ?

Le Think tank fondé par Jean-Marc Jancovici présente un premier rapport sur l’agriculture avec des scénarios pour décarboner…

Signature de la fin des négociations entre l'UE et le Mercosur le 6 décembre à Montevideo en Uruguay par Ursula von der Leyen et les représentats du Mercosur.
Accord Mercosur : les réponses aux questions des agriculteurs après l’annonce d’Ursula von der Leyen ?

Après l’annonce de la finalisation de l’accord Mercosur, de nombreuses questions se posent pour le secteur agricole. L’accord…

portrait de Nicolas Chabanne
Pourquoi Nicolas Chabanne, le fondateur de la marque C’est qui le patron ?!, cède-t-il ses actions à une fondation ?

Afin de mieux protéger les producteurs, Nicolas Chabanne a décidé de léguer toutes les actions de C’est qui le patron ?!…

Publicité