Artificialisation des terres agricoles en France : les 5 chiffres à retenir
La réduction de l'artificialisation des sols constitue l’un des volets du projet de loi climat, actuellement discuté à l’Assemblée nationale. Le projet de loi prévoit de diviser par deux sur les dix prochaines années l'artificialisation des sols par rapport à la précédente décennie, et d' « atteindre » en 2050 l'objectif de zéro artificialisation nette. Mais que représente ce phénomène en France ? Le point en cinq chiffres grâce à une récente étude Agreste, d’après l’enquête Teruti rénovée.
La réduction de l'artificialisation des sols constitue l’un des volets du projet de loi climat, actuellement discuté à l’Assemblée nationale. Le projet de loi prévoit de diviser par deux sur les dix prochaines années l'artificialisation des sols par rapport à la précédente décennie, et d' « atteindre » en 2050 l'objectif de zéro artificialisation nette. Mais que représente ce phénomène en France ? Le point en cinq chiffres grâce à une récente étude Agreste, d’après l’enquête Teruti rénovée.
5 millions d’hectares. C’est ce que couvrent les sols artificialisés en France en 2018. Soit 8% de l’ensemble du territoire français y compris les cinq départements d’Outre-Mer, contre 45% du territoire français occupé par les terres agricoles et 48% occupé par les espaces naturels (sols boisés, landes et friches, sols nus naturels et zones sous les eaux), en prenant en compte la forêt guyanaise. Les sols artificialisés comprennent les sols bâtis, les sols revêtus, les sols enherbés artificialisés et les sols stabilisés (voies ferrées, chemins forestiers, carrières, terrains vagues…).
Lire aussi : Artificialisation des terres agricoles : à quoi ressemblait votre commune en 1950
57 600 hectares sont artificialisés en moyenne par an depuis 1982. Les surfaces occupées par un bâtiment augmentent le plus fortement. A noter que depuis 2012, le rythme de l’artificialisation des sols se stabilise un peu en dessous de la tendance de long terme (+ 56 200 ha par an, soit +1,2%).
Lire aussi : Près de 600 000 ha de terres agricoles artificialisés en dix ans
65 900 hectares de terres agricoles ont été perdues en moyenne par an depuis 1982. Ces pertes représentent 4,3% de la superficie totale du territoire métropolitain, soit l’équivalent de l’ancienne région Lorraine. Si les surfaces consacrées aux grandes cultures augmentent (+2,6 millions d’hectares entre 1982 et 2018), elles ne compensent pas la disparition de 2,3 millions d’hectares de surfaces toujours en herbe, de 2,1 millions d’hectares de jachères et de prairies temporaires, de 400 000 ha de vignes et de vergers et de 200 000 ha de sols agricoles annexes (chemins cours de ferme).
Lire aussi : L'artificialisation continue de prélever des terres agricoles
299 000 hectares ont en revanche été gagnés entre 1982 et 2018 par des espaces naturels. Les forêts ont progressé de 1,4 million d’hectares, tandis que les autres sols boisés (bosquets et haies) ont reculé de 632 000 hectares et les landes de 546 000 hectares. Les zones sous les eaux ont aussi gagné 178 000 hectares au cours de cette période.
Lire aussi : Comment limiter l’artificialisation des sols ?
21% de l’Ile-de-France est artificialisée, ce qui en fait la première région pour l’importance du phénomène. En dehors de cette région, seuls les départements du Rhône et du Nord ont des taux d’artificialisation comparables à ceux de la grande couronne parisienne, soit environ 20%.
L'étude complète d'Agreste à retrouver ici :