Méthanisation : une unité de biogaz alimentée par 5000 ha de Cive en Côte-d’Or
Le 20 septembre, la coopérative Dijon céréales et l’entreprise danoise Nature Energy ont officialisé l’ouverture d’une unité de méthanisation « avec la plus grande capacité de production de biogaz 100% végétal de France ».
Le 20 septembre, la coopérative Dijon céréales et l’entreprise danoise Nature Energy ont officialisé l’ouverture d’une unité de méthanisation « avec la plus grande capacité de production de biogaz 100% végétal de France ».
Sécalia, c’est le nom donné à une nouvelle unité de méthanisation située à Cérilly en Côte-d’Or, inaugurée le 20 septembre. Issue d’un partenariat entre la coopérative Dijon Céréales et l’entreprise danoise Nature Energy, Sécalia est à ce jour « la plus grande unité de production de gaz renouvelable d’origine agricole » de France.
« Une étape majeure pour le développement du biogaz en France »
Sa production annuelle est chiffrée à 230 GWh de biogaz, soit 10% de la consommation annuelle de gaz en Côte-d’Or. C’est « une étape majeure pour le développement du biogaz en France », soulignent les porteurs du projet dans un communiqué.
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Pourquoi cette nouvelle unité de méthanisation ?
Le projet a débuté en 2018 « sous l’impulsion de 150 exploitations agricoles du Pays Châtillonnais (Côte-d’Or) », membres de Dijon Céréales. L’objectif était de trouver certaines alternatives aux « systèmes de culture traditionnels » comme les rotations colza-blé-orge. Aussi, une telle unité était perçue comme un moyen d’« apporter une valeur ajoutée économique aux zones agricoles à faibles potentiels du Pays Châtillonnais », explique le communiqué.
Quelles seront les cultures dédiées à la production de biogaz ?
La biomasse végétale utilisée sera issue de cultures de seigle fourrager, intégré dans les rotations via des cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive). Chaque année, l’unité de méthanisation Sécalia devrait valoriser 200 000 tonnes de biomasse. En termes de surfaces à cultiver, cela représente 5000 hectares de seigle fourrager par an. Dijon Céréales et Nature Energy rappellent que les Cive seront « non concurrentes des cultures alimentaires ».
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Quelle valorisation des coproduits de la méthanisation ?
Au contraire, ces cultures présenteront divers avantages agroenvironnementaux, comme l’« allongement de la rotation », la « couverture des sols en hiver » ou encore la « réduction du recours aux produits phytosanitaires », selon Dijon Céréales et Nature Energy. Au niveau des coproduits, l’unité de méthanisation entrainera la production de 60 000 tonnes de digestat solide. Ce « fertilisant organique local et durable remplacera avantageusement les engrais de synthèse » dans les exploitations agricoles impliquées, détaille le communiqué.
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L’Alliance BFC, une union de coopératives agricoles de Bourgogne-Franche-Comté dont Dijon céréales fait partie, est actionnaire du projet, tout comme le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne.