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Mégabassines dans les Deux-Sèvres : un rapport favorable à la poursuite des projets de grandes réserves de substitution

Présentés le 13 décembre au Comité de bassin Loire-Bretagne, les résultats d’une évaluation indépendante préconisent la poursuite des projets de grandes réserves de substitution portés par la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres.

Mégabassine de Mauzé-sur-le-Mignon
Réserve de substitution de Mauzé-sur-le-Mignon
© Baudouin

A la suite de la première manifestation de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres,  des 29 et 30 octobre 2022, le Comité de bassin Sèvre Niortaise - Mignon a demandé une évaluation indépendante à Ecodécision sur « la mise en œuvre du protocole d’accord pour une agriculture durable dans le territoire du bassin Sèvre Niortaise - Mignon, signé le 18 décembre 2018 ».

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La réalisation des retenues de substitution est très eu avancée

Ce rapport dresse aussi le bilan des engagements sur lesquels s’est appuyé le conseil d’administration de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne pour apporter son soutien financier. Il constate que « la réalisation des retenues de substitution est très peu avancée ». Il souligne que « la mise en œuvre de ces engagements a démarré partiellement en 2019, mais certains éléments structurants ont nécessité une mise au point qui a duré jusqu’en décembre 2020, du fait de l’importance du travail préparatoire nécessaire. Par ailleurs, la démarche a été entravée par les deux années de crise sanitaire (2020 et 2021) liée à la pandémie de Covid 19 ».

Lire aussi : Bassine de Sainte-Soline : que retenir de la manifestation du 24 au 26 mars ?

 

Poursuivre les projets « avec un strict respect des engagements »

Le rapport est favorable à la poursuite des projets de grandes réserves de substitution portés par la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres, en appelant à un strict respect des engagements. « La sécurisation de l’irrigation par la création des retenues de substitution peut constituer une des réponses possibles à l’objectif de restauration de l’équilibre quantitatif de la ressource en période de basses eaux et à l’objectif de développement d’une agriculture plus favorable à la biodiversité et à la qualité de l’eau » estime le rapport. Selon ce dernier, il est donc nécessaire de poursuivre la mise en œuvre de toutes les actions engagées sur le territoire, en tenant compte des nouveaux éléments de connaissance, au premier rang desquels l’étude hydrologie, milieux, usages, climat (HMUC) en cours et portée par la commission locale de l’eau du Sage Sèvre Niortaise Marais Poitevin. 

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Définir « précisément les objectifs »

Le rapport préconise de définir plus précisément les objectifs, en en explicitant les ambitions, les moyens et les échéances. « Un tel cadre permettrait de définir des objectifs intermédiaires pour un éventuel nouveau contrat. Pour cela, il sera utile de distinguer les objectifs définis indépendamment du niveau de réalisation des retenues, d’une part, et les objectifs à adapter au nombre de retenues en chantier ou en service, d’autre part » précise-t-il. Il recommande par ailleurs de mener une communication « plus percutante ».

Lire aussi : Méga-bassines : l’ONU demande à la France d’éclaircir certains points

 

Mener des entretiens avec les agriculteurs

Dans le but de « renforcer l’intégration territoriale » le rapport propose, entre autres, de mener des entretiens avec les agriculteurs par tous les animateurs concernés, « de façon à couvrir tous les enjeux et à faciliter l’adoption de solutions satisfaisantes du point de vue des diverses politiques portées ». Il propose également de rechercher des solutions communes aux territoires des différents contrats pour inciter à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires ».

Lire aussi : « Sans la réserve d'eau de Mauzé sur le Mignon, nous arrêterions l'élevage de chèvres »

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