[TAILLE DE LA VIGNE] Tailler sans se tromper
Si l’essentiel se joue lors de l’établissement de la vigne (adéquation entre le lieu de plantation et le terroir, formation du pied en respectant le flux de sève, choix de la hauteur de feuillage, etc.), la taille hivernale a néanmoins un impact indéniable sur la santé de la vigne et de l’exploitation. Selon l’objectif recherché : limiter les maladies du bois, baisser la pression cryptogamique, lutter contre le gel, résister à la sécheresse, augmenter ou diminuer les rendements, couper dans les coûts, il vaudra mieux privilégier tel ou tel mode de conduite, tel type de taille, ou encore telle charge.
La bonne pratique est celle qui marche 8 ans sur 10
Néanmoins, certaines pratiques pour limiter des risques en augmentent d’autres. Ainsi, tailler après le débourrement diminue le risque de gelées. Mais ce faisant, la vigne puise dans ses réserves, ce qui la fragilise vis-à-vis des maladies du bois. De même, la conduite en gobelet permet de mieux résister à la sécheresse, mais favorise le développement du mildiou et de la pourriture. « Il n’y a pas de solution parfaite ou idéale, concède François Dal, de la Sicavac, avec sagesse. Il s’agit de trouver un compromis. La bonne pratique est celle qui marche huit années sur dix. » À bon entendeur.
Tous les articles de notre dossier taille de la vigne :
Ne pas mutiler pour diminuer les maladies
Limiter l’impact du changement climatique
" J'ai atteint les rendements avec une taille en avril "
"J'adapte mes gobelets palissés selon la météo"
Un levier partiel pour le rendement
"Changer de mode de taille lors de la conversion bio nous a permis de stabiliser les rendements"