Machinisme – Une enquête publique sur les robots agricoles prévue en 2023
En 2023, une enquête va être menée sur la robotique dans le parc des machines agricoles des exploitants français. En 2019, l'association Robagri avait recensé un peu plus de 10 000 robots agricoles, presque exclusivement en élevage, et marginalement en maraîchage.
En 2023, une enquête va être menée sur la robotique dans le parc des machines agricoles des exploitants français. En 2019, l'association Robagri avait recensé un peu plus de 10 000 robots agricoles, presque exclusivement en élevage, et marginalement en maraîchage.
À l'occasion de l'une des deux enquêtes menées entre chaque recensement agricole décennal,le ministère de l'Agriculture étudiera en 2023 le parc de machines agricoles des exploitants agricoles français. C’est ce qu’a annoncé Corinne Prost, cheffe du service de la statistique du ministère, lors d'un colloque dédié au recensement agricole 2020 le 18 octobre 2022.
Un peu plus de 10 000 robots agricoles en 2019
La dernière étude de ce type remonte à 2013. En 2023, l’enquête portera pour la première fois sur le recours aux robots dans les exploitations agricoles françaises. En 2019, l'association Robagri avait recensé un peu plus de 10 000 robots agricoles, presque exclusivement en élevage (traite, alimentation), et marginalement en maraîchage (désherbage). En vigne, des robots de désherbage et d'épandage ont été lancés ces dernières années. Les grandes cultures apparaissent comme le secteur le moins concerné pour l'instant. Toutefois des prototypes de semoirs autonomes ont été présentés récemment.
En 2013, la précédente enquête avait montré que les agriculteurs français détenaient :
- un peu plus d'un million de tracteurs ( dont un peu moins de la moitié avaient une puissance de moins de 80 ch),
- 59 000 moissonneuses-batteuses,
- 130 000 presses à balle,
- 71 000 chargeurs automoteurs
- 12 000 machines à vendanger.
La détention des machines agricoles est marquée par le développement du leasing et de la délégation à des exploitants voisins ou des entreprises de travaux agricoles.
Directeur de recherche et responsable de l’équipe Robotique et Mobilité pour l’Environnement et l’Agriculture (ROMEA) au sein de l’unité TSCF d’@inrae_france, Roland Lenain nous parle aujourd'hui des évolutions de la #robotique agricole en France 🤖⬇https://t.co/Um8Hv6ppVp
— Ministère Agriculture et Souveraineté alimentaire (@Agri_Gouv) June 22, 2022
Déjà une réalité en élevage
Dans une interview publiée sur le site du ministère de l’Agriculture, Roland Lenain, directeur de recherche et responsable de l’équipe Romea (1), observe que la robotique agricole est « déjà une réalité dans l’élevage », avec les robots de traite, d’affouragement, d’alimentation… Dans les champs, en revanche, il estime qu’il y a encore « des verrous à lever ». Le robot doit pouvoir reconnaître des « situations dangereuses » et adapter son comportement en fonction des obstacles rencontrés, branches, personnes dans les champs… Mais selon lui, les robots permettent « une véritable agriculture de précision, plus économe en énergie et en intrants » et il est convaincu que la robotique sera « un des leviers de l’agroécologie ».
Lire aussi : « Sima 2022 – Les huit innovations sélectionnées en robotique et électronique embarquée »
(1) L’équipe Robotique et mobilité pour l’environnement et l’agriculture (Romea) fait partie de l’unité Technologies et systèmes d’information pour les agrosystèmes (TSCF) de l’Institut national de recherche en agriculture, alimentation et environnement (Inrae).