L’UICN invite à une transformation du secteur agricole en faveur de la biodiversité
Le congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est achevé le 11 septembre à Marseille. Ce rassemblement pour la biodiversité a donné lieu à la publication d’un manifeste dont certaines résolutions concernent le milieu agricole.
Le congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est achevé le 11 septembre à Marseille. Ce rassemblement pour la biodiversité a donné lieu à la publication d’un manifeste dont certaines résolutions concernent le milieu agricole.
Le congrès mondial de la nature s’est achevé à Marseille le 11 septembre 2021. L’événement a duré 9 jours et donné lieu à des engagements des Etats et acteurs non-étatiques. La France, pour sa part, s’est engagée lors de cette rencontre internationale, à parvenir à 30 % d’aires protégées au niveau national d’ici 2022. « Les décisions prises à Marseille vont orienter l’action contre les crises de la biodiversité et du climat pour la décennie à venir, qui sera cruciale, » souligne l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), à l’initiative du congrès.
Un manifeste comprenant des résolutions agricoles
Pour clôturer cette rencontre, les membres de l’UICN ont publié le Manifeste de Marseille comprenant au total 137 recommandations. Les signataires de ce manifeste invitent notamment à « supprimer progressivement » les polluants issus de l’agriculture et de l’industrie, au nom de la protection de la biodiversité. Ils défendent également la diversité des sols et l’agroécologie, espérant « réduire la déforestation, promouvoir une production alimentaire durable, et analyser et éliminer les impacts environnementaux négatifs du commerce international ».
Un cadre mondial garantissant notamment une réduction significative des pertes et déchets alimentaires.
Plusieurs motions adoptées tout au long du congrès concernent le secteur agricole. La résolution 040 encourage les États à établir un cadre mondial « transformateur » pour la biodiversité à l’occasion de la prochaine Cop15. Celui-ci devra, selon l’UICN, encourager une transformation du secteur agricole et alimentaire « en appliquant des approches écosystémiques, en garantissant une réduction significative des pertes et déchets alimentaires, et en passant à des régimes alimentaires durables et sains ».
Effets négatifs des subventions ?
Invitant les membres de l’UICN à préserver les droits des communautés rurales autochtones, l’organisation mondiale recommande par ailleurs dans la résolution 044 d’étudier « les effets négatifs des subventions en direction de la pêche et de l’agriculture sur la sécurité alimentaire et la biodiversité, et les façons de les atténuer ».
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