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Elections européennes  : comment Valérie Hayer s’engage sur le bien-être animal 

A quelques jours des élections européennes, Engagements animaux, coalition de 29 ONG de protection animal, rend public la position des candidats français sur le bien-être animal. La liste Renaissance, menée par Valérie Hayer, crée la surprise selon elle en validant 70% de son manifeste. 

Valérie Hayer, Député Renaissance, 2022
Valérie Hayer, Député Renaissance approuve " l'ajout d'un référent de haut-niveau à la Commission européenne sur le bien-être animal."
© CC BY-NC-ND © ALDE Party

Quelle place les listes françaises aux élections européennes réservent-elles au bien-être animal et quelles conséquences pour l’élevage ?

Depuis février 2024, Engagements Animaux une coalition de 29 ONG de la protection animale sollicite les candidats français aux Elections européennes pour qu’ils s’engagent sur son manifeste, Vote for Animals, comprenant 33 mesures vise à améliorer la condition animale dans l’Union européenne.  

La coalition d’ONG vient de livrer les résultats de cette démarche et indique que « la liste de la majorité portée par Valérie Hayer crée la surprise en s’engageant sur 23 mesures ». 

À ce jour, 9 listes sont engagées pour un totale de 736 candidats. Ces listes sont essentiellement issues de partis de gauche et écologistes, Renaissance faisant exception à la règle.

Voir tous nos articles sur les élections européennes 

Bien-être animal : les cinq mesures phares sur lesquelles Renaissance s’engage 

Dans sa réponse à la coalition Engagements animaux, Valerie Hayer se dit favorable aux mesures suivantes : 

  • Relever les standards de protection de tous les animaux d’élevage (notamment les porcs et les volailles). Et notamment réduire la densité de peuplement dans les élevages de volaille.  
  • Renforcer les règles sur l’importation de produits d’origine animale.
  • Quitter l’accord Mercosur à cause différents défauts liés au traitement animal. 
  • Ajouter un référent de haut-niveau à la Commission européenne sur le bien-être animal.
  • Renforcer les règles de bien-être animal pour la dinde, le lapin et les vaches laitières.
     

Lire aussi : Elections européennes : « Il faut un cadre dédié à l’agriculture dans les accords commerciaux », défend Jérémy Decerle de Renaissance

Bien-être animal : sur quelles mesures Renaissance ne s’engage pas ? 

Bien que 70 % du manifeste soit signé la coalition reproche toutefois que, certains des engagements, phare manquent à l’appel.   

Parmi eux :  

  • Valérie Hayer ne soutient pas l’interdiction des cages ou pour l’étourdissement préalable pour les abattages
  • Elle ne se prononce pas non plus en faveur des mesures proposées par la coalition pour la protection des animaux lors du transport sauf pour les animaux fragiles comme les veaux non-sevrés, les femelles gravides et les animaux inaptes aux transports.
  • La candidate ne soutient pas non plus la recherche sur les alternatives protéiques et la viande cellulaire.
     

Valérie Hayer, précise aussi dans sa réponse à la coalition, qu’il est nécessaire de mettre en place « une flexibilité de calendrier plus importante et différenciée par certaines filières ». 

Lire aussi : Elections européennes : pour qui les agriculteurs vont-ils voter ?
 

Bien-être animal : quid des partis de droite et extrême droite ? 

Si Renaissance crée la surprise en validant une partie de son manifeste, la coalition d’ONG souligne l’absence de signature des listes de droite et d’extrême droite suivant tendance exprimée lors des précédentes élections européennes de 2019, «  quand aucune d’entre elles ne s’était engagée en faveur du bien-être animal au sein de l’Union européenne  ».  

« Pour le Rassemblement National, c’est même un recul, alors qu’il s’était engagé auprès d’Engagement Animaux lors de la présidentielle de 2022 » déplore-t-elle.

Elle souligne aussi une vive inquiétude au sujet des programmes de François-Xavier Bellamy (Les Républicains) et Jordan Bardella (RN) « qui attaquent lourdement et à répétition la stratégie De la Ferme à la Table », assumant vouloir la supprimer. Sans cette stratégie, « la révision du paquet législatif sur le bien-être animal ne peut avoir lieu » estime Engagement Animaux.

Lire aussi : Elections européennes : comment le RN entend défendre « l’exception agriculturelle française »

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