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Vers une facture record des importations alimentaires mondiales en 2021

Contrairement aux prévisions, les échanges alimentaires mondiaux ont progressé en 2020 et pour 2021 la FAO s’attend à des dépenses d’importations alimentaires record dans le monde. Une situation qui devrait fragiliser certains pays.

© Pixabay

Les dépenses d’importations alimentaires mondiales devraient croître de 12% par rapport au chiffre record de 2020 pour atteindre 1 720 milliards de dollars américains, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publié hier.

« Contrairement aux prévisions largement répandues d'un effondrement des marchés alimentaires internationaux, les flux commerciaux ont continué à enregistrer de nouveaux records pendant la pandémie de covid-19 […] En réalité, au niveau mondial, les échanges commerciaux de produits agricoles, en particulier de denrées alimentaires moins périssables, ont affiché de meilleurs résultats que ceux du secteur des marchandises pris dans son ensemble », souligne la FAO dans un communiqué.

Au niveau mondial, les exportations de produits agricoles et alimentaires ont progressé de près de 52 milliards de dollars en 2020 par rapport à l'année précédente (soit une 3,2%), environ 40% de cette hausse étant imputable aux pays en développement.

Lire aussi : Les prix mondiaux des produits alimentaires au plus haut depuis dix ans

En 2021, la valeur des échanges mondiaux de produits agricoles, qui est mesurée par les exportations, devrait enregistrer une croissance de 8% (soit 137 milliards de dollars). Une grande partie de cette progression est due à la demande en provenance d'Asie de l'Est. « Pour autant, la composition du panier des importations devrait profondément évoluer dans cette région en raison tout particulièrement du rétablissement du secteur de l'élevage en Chine, qui se relève après avoir été frappé par la peste porcine africaine » pointe la FAO.

Le rapport entre les échanges commerciaux de produits agricoles et ceux de produits non agricoles s'est établi à près de 11% début 2020, soit près du double du plus bas niveau historique, atteint en 2007. « La hausse de la part des importations de produits alimentaires dans l'ensemble des importations peut être un signe avant-coureur de crises susceptibles de survenir dans certaines régions », prévient la FAO.

Par exemple, les dépenses d'importation des pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) devraient augmenter de 20%, soit une hausse cinq fois plus rapide que celle attendue dans le groupe des pays les moins avancés. « Les pays dont les recettes d'exportation, notamment celles tirées du tourisme, ont été durement touchées par la pandémie risquent d'être particulièrement vulnérables », alerte la FAO.

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