Planification écologique, rapport de la Cour des comptes : la FNB écrit à Elisabeth Borne
Les éleveurs de bovins allaitants veulent connaître le "plan" de la France pour l'avenir de leur secteur. La Fédération nationale bovine a adressé le 23 mai 2023 une lettre ouverte à la Première Ministre.
Les éleveurs de bovins allaitants veulent connaître le "plan" de la France pour l'avenir de leur secteur. La Fédération nationale bovine a adressé le 23 mai 2023 une lettre ouverte à la Première Ministre.
Le 22 mai 2023 ont été rendus publics deux documents : la "planification écologique" du Gouvernement, pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et un rapport de la Cour des comptes sur les soutiens publics aux éleveurs de bovins qui pointe notamment l'intérêt d'une réduction du cheptel bovin.
"Les éleveurs de bovins allaitants veulent connaître le "plan" de la France, en ce qui concerne l'avenir de leur secteur", a réagi le lendemain la FNB, dans une lettre ouverte adressée à Elisabeth Borne.
« Nous, éleveurs de bovins, sommes très conscients de la nécessité d’une action politique globale et transversale pour lutter contre le changement climatique. La sécheresse historique que nous avons vécu l'été dernier nous l'a rappelé avec violence.» La FNB rappelle à Elisabeth Borne que les vaches françaises sont principalement nourries avec de l'herbe. "C'est cette spécificité de plus en plus rare à l'échelle de la planète qui nous rend particulièrement vulnérable aux sécheresses. Mais c'est aussi cette spécificité qui rend notre modèle d'élevage bovin français si durable."
La FNB épingle au passage dans ce courrier le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le soupçonnant "d’oublier cette réalité, lorsqu'il dénigrait publiquement notre secteur" lors de sa visite de l'usine Happyvore quelques jours plus tôt, et de "sacrifier les maigres revenus des agriculteurs en appelant aux prix bas en grande distribution."
Les systèmes herbagers sont vulnérables et durables
"Selon la haute administration, nos vaches ne disparaitraient pas assez vite des paysages français ?" interroge l'organisation. Pour elle, la France d'après 2030 se dirige vers un recours massif aux viandes d'importation. Une tendance déjà visible et mesurée depuis 2022, qui pourrait s'amplifier dans un futur proche avec les accords de libre-échange en cours de négociation ou de ratification.
"Si le plan consiste à sacrifier notre élevage frnaçis pour mieux assumer un libre-échnage sans règle et ouvrir ne grand les vannes aux viandes importées, alors il y a fort à parier que nous, éleveurs, ne seront pas les seuls perdants", conclut la FNB