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Investissements d’avenir
PIA4 : les cinq choses à savoir sur le volet innovation agricole et alimentaire

Dans le cadre du 4e plan d’investissement d’avenir, le gouvernement a annoncé ce 5 novembre qu’une enveloppe de 877 millions d’euros serait débloquée pour accélérer l’innovation dans les filières agricoles et alimentaires.

Annonce du PIA4
Trois ministres, Frédérique Vidal, Julien Denormandie et Agnès Pannier-Runacher ont fait le déplacement ce 5 novembre dans la Drôme pour annoncer les contours des stratégies d’accélération agricoles et alimentaires du PIA4.
© Compte twitter @VidalFrederique

Trois ministres, Frédérique Vidal (Enseignement supérieur, recherche et innovation), Julien Denormandie (Agriculture et Alimentation) et Agnès Pannier-Runacher (Industrie) ont fait le déplacement ce 5 novembre dans la Drôme pour annoncer les contours des stratégies d’accélération agricoles et alimentaires du 4e plan d’investissements d’avenir (PIA4).

Pour faire face au triple défi (nutritionnel, environnemental et de compétitivité) auquel les filières agricoles et alimentaires sont confrontées, la solution passe par la « troisième révolution agricole », a déclaré en substance le ministre de l’Agriculture en introduction d’une table ronde de présentation. Une troisième révolution qui passera par le développement des connaissances et des innovations dans quatre domaines : le numérique, l’agrorobotique, la génétique et le biocontrôle.

Pour accélérer sur ces quatre axes de développements stratégiques, l’Etat « va investir 2,8 milliards d’euros », a rappelé le ministre dont 2 milliards dans le plan France 2030 et 800 millions d’euros dans le PIA4. Le volet agricole et agroalimentaire du PIA4 programmé sur trois ans a été précisé par Guillaume Boudy, secrétaire général pour l'investissement.


Ce qu’il faut retenir des annonces sur le PIA4 :

  1. L’enveloppe de 877 millions d’euros de financements de l’état est divisée en deux sous-enveloppes : 428 millions d’euros en faveur des systèmes agricoles durables et des agroéquipements contribuant à la transition agroécologique et 449 millions d’euros en faveur d’une alimentation durable favorable à la santé.
     
  2. Deux coordinateurs ont été désignés pour leur pilotage opérationnel : l’inspecteur général Benoit Assémat pour le volet alimentaire et Philippe Vissac, ingénieur des ponts, des eaux et fôrets au CGAAER (ex-directeur scientifique, technique et innovation de l’Acta) pour le volet agricole.
     
  3. Ces fonds seront mobilisés via plusieurs moyens : des programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) visant à soutenir la recherche publique (Inrae, Inria et Inserm) ; des appels à projets (de 90 millions d'euros sur 5 ans) lancés d’ici fin 2021 sur le biocontrôle et l’agrorobotique afin de valoriser rapidement la recherche ; le développement de démonstrateurs territoriaux (dotés d’un budget de 200 millions d’euros) ; ou encore des appels à manifestation d’intérêt pour susciter de l’innovation répondant aux attentes spécifiques des acteurs de terrain.
     
  4. Deux programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) sont déjà annoncés. Début 2022, débutera un PEPR sur l’agroécologie et le numérique doté de 65 millions d’euros sur 8 ans confié à l’Inrae et l’Inria. Ce programme qui associera les filières professionnelles va travailler sur trois axes : les technologies de traitement des données en agriculture pour améliorer la sélection des plantes et animaux, nouvelles technologies autour des agroéquipements (robotique, bâtiments connectés…) et la place du numérique dans l’agriculture (impact, et incitations à la transition numérique). Un second PEPR, encore en réflexion, devrait porter sur la sélection variétale avancée face au défi climatique. Avec pour enjeu : d’améliorer la compétitivité économique du secteur génétique en France.
     
  5. Sur le volet alimentation durable favorable à la santé, l’accent sera en particulier mis sur les ferments du futur, les emballages, les protéines de demain ou encore programme de recherche (PEPR) piloté par l’Inrae et l’Inserm pour mieux comprendre l’influence du microbiote humain dans la régulation des fonctions vitales (doté de 60 millions d'euros).

Retrouvez l'ensemble des appels à projet et appels à manifestation d'intérêt du PIA en cours dans la thématique Alimentation et Agriculture sur le site du gouvernement.

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