OMC : l’ouverture des marchés agricoles à nouveau sur la table
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Alan Greenspan a plaidé hier pour l’ouverture des marchés agricoles au niveau mondial, soulignant combien cela pouvait profiter à l’élévation des niveaux de vie. « Aujourd’hui, les agriculteurs de notre pays dépendent largement des exportations pour absorber leur remarquable compétitivité, et ils sont compétitifs internationalement s’ils peuvent baisser leurs coûts plus vite que ne le font les agriculteurs des autres pays », a souligné M. Greenspan lors d’un discours à Warrenton (Virigine). Certes, les agriculteurs américains sont bien positionnés pour parvenir à ce résultat, a-t-il noté, mais leurs concurrents à l’étranger « adoptent eux aussi très vite des innovations, et il faudra maintenir et accroître les efforts pour augmenter l’ouverture des marchés mondiaux afin que les bénéfices des gains de productivité puissent améliorer les niveaux de vie dans le monde entier ». De leur côté, les pays importateurs nets de produits agricoles réunis au sein du G10 (Japon, Suisse, Corée…) ont annoncé être prêts à envisager sous conditions une élimination des subventions agricoles. Alors que les 146 pays membres de l’OMC ont repris lundi à Genève leurs négociations agricoles, Luzius Wasescha, ambassadeur de Suisse auprès de l’OMC, a demandé en échange à pouvoir conserver des barrières douanières suffisantes en matière agricole. « En ce qui concerne les subventions aux exportations, nous pouvons envisager leur élimination à condition que nous négocions correctement sur l’ouverture des marchés », a-t-il expliqué.