Nouveaux projets malgré un exercice difficile pour Maïsadour
La coopérative du Sud-Ouest cède une partie de ses activités et fait évoluer ses stratégies après un exercice 2018-2019 difficile.
La coopérative du Sud-Ouest cède une partie de ses activités et fait évoluer ses stratégies après un exercice 2018-2019 difficile.
Maïsadour (5 000 adhérents, 1,344 milliard d’euros de chiffre d'affaires) fait évoluer ses activités après une année 2018-2019 marquée par une perte nette de 25 millions d’euros. Les nouvelles règles imposées par la loi Egalim et le mouvement des gilets jaunes ont fortement affecté les ventes des pôles volailles et gastronomie du groupe coopératif. Les filières canards gras, déjà touchées par les épisodes d’épizootie de grippe aviaire, sont particulièrement concernées.
Si le groupe a déjà cédé son activité jardinerie à Invivo Retail et certains bâtiments de transformation, il travaille sur l’adaptation de ses filières pour être « plus compétitif, renforcer notre réactivité pour faire face rapidement aux mutations des marchés », explique Philippe Carré, directeur général de Maïsadour dans le rapport d'activité.
En ce sens, la coopérative a décidé de redimensionner son outil industriel aux volumes de canards en baisse et d’axer les débouchés de sa filière volaille sur les circuits spécialisés bouchers-charcutier-traiteurs, sur la RHD et sur le marché international tout en renforçant ses positions en GMS.
Le groupe planche aussi sur les attentes consommateurs qui constituent l’un de ses quatre piliers stratégiques. La démarche d’étiquetage Bien-être animal, entamée en 2018 avec Casino et l’association CIWF, le lancement de deux produits, dont un jambon sans nitrite, et l’ouverture des boutiques « En direct de nos producteurs » semblent porter leurs fruits. Le groupe est optimiste pour l’année à venir et veut développer son offre de produits sous sigles de qualité.
Côté gastronomie, Maïsadour a opté pour la diversification et a acquis une part minoritaire d’APM Saumon de France. Le groupe se dit aussi intéressé par la filière truite et envisage d’investir dans des piscicultures, en France ou en Espagne, selon Agra Alimentation.