Vœux de la FNSEA à la presse
« Il ne faut pas tirer l’alimentation vers le bas » estime Christiane Lambert
Lors de la présentation de ses vœux à la presse, la FNSEA a souligné l’importance de mettre l’agriculture au centre des préoccupations électorales pour la présidentielle et les législatives.
Lors de la présentation de ses vœux à la presse, la FNSEA a souligné l’importance de mettre l’agriculture au centre des préoccupations électorales pour la présidentielle et les législatives.
Faciliter la transmission des exploitations, lutter contre l’artificialisation des terres, améliorer encore les retraites des agriculteurs, faire de l’agriculture un des secteurs clés de la transition énergétique, moderniser les équipements, les exploitations et la chaîne agroalimentaire, obtenir des clauses miroir, voilà quelques-unes des propositions que la FNSEA entend bien défendre auprès de chaque candidat à la présidentielle bien sûr, mais aussi auprès de toutes celles et ceux qui brigueront un mandat de député en juin.
A l'occasion des voeux à la presse ce mardi 11 janvier, Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a insisté sur un point : l’alimentation des Français. « 40 % des consommateurs ont du mal à boucler chaque mois leur budget. La dépense moyenne mensuelle pour se nourrir est de 385 euros, allant de 210 à 545 euros, ce qui est très disparate. Il ne faut pas tirer vers le bas l’alimentation après huit années de déflation alimentaire, a-t-elle déclaré. Je trouve scandaleux que Michel-Edouard Leclerc annonce vendre la baguette à 29 centimes. Il est impossible de baisser les prix y compris pour les catégories socioprofessionnelles supérieures qui vont, elles aussi, acheter leur baguette à 29 centimes dans la grande distribution et de voir que les revenus des agriculteurs n’augmentent pas ».
"Produire une #alimentation de qualité pr ts, permettre aux 🇫🇷 de #MangerFrançais quel que soit leur pouvoir d'achat, inciter la restauration coll. à s’approvisionner 🇫🇷 sont autant d’actions qui devront marquer les décisions publiques dès 2022 et à long terme" @ChLambert_FNSEA pic.twitter.com/wF27eKdUMz
— La FNSEA (@FNSEA) January 11, 2022
Et de conclure sur ce point : « Nous devons bien sûr aider les précaires, avec par exemple des chèques alimentaires, mais il faut augmenter les prix alimentaires, c’est ce que nous allons dire à tous les candidats. La loi alimentation votée doit être effective et doit apporter des résultats concrets ».
Grand oral des candidats le 31 mars
« Ruralité, croissance durable, compétitivité, nous sommes sur tous les fronts » affirme par ailleurs Christiane Lambert qui estime que la pandémie a eu au moins un effet positif. Selon elle, « le covid a montré qu’il a bien fallu nourrir les Français malgré la crise sanitaire. Avec cette crise, beaucoup se sont remémoré que derrière l’alimentation, il y a des agriculteurs alors qu’auparavant on parlait d’alimentation sans jamais évoquer l’agriculture ». A propos des agriculteurs, la présidente de la FNSEA estime qu’ils votent plus que la moyenne des Français et ne devraient donc pas s’abstenir pour les prochaines élections et déclare : « Nous voulons continuer à faire connaître aux agriculteurs le programme de tous les candidats que nous allons certainement rencontrer au Salon de l’agriculture. Pour poursuivre nos échanges, le 31 mars, nous inviterons à un grand oral tous ceux qui seront crédités dans les sondages de plus de 5 % ».
Et alors que la France a pris pour six mois la présidence du Conseil de l’Union européenne, la présidente de la FNSEA affirme : « Nous voulons un cadre européen clair et faire en sorte que la France ne prenne pas de retard car notre pays a régressé en production parce que nous avons perdu en compétitivité. Les exportations s’estompent et les importations augmentent. Nous devenons plus dépendants. Il faut baisser les taxes de production, donner des outils de résilience et gérer les risques climatiques ».