Les USA en alerte sur la colistine

Aux Etats-Unis, la pression sur la colistine est montée d’un cran depuis le 26 mai. Pour la première fois sur leur territoire, les Américains ont mis en évidence sur une patiente une souche bactérienne E.Coli résistante à la colistine, via le gène MRC-1 porté par un plasmide. Des enquêtes sont en cours pour retrouver l’origine de cette bactérie et circonscrire l’extension à d’autres patients. Parallèlement, des porcs américains ont été découverts porteurs de E.Coli ayant le gène MCR-1. En médecine humaine, la colistine est de plus en plus utilisée en dernier recours pour traiter des bactéries multirésistantes. Cette « découverte » (1) fait resurgir le risque d’émergence d’autres bactéries résistantes, via la transmission plasmidique horizontale. Et de voir l’arsenal antibiotique se réduire. Les autorités américaines ont décidé de mettre en place un réseau de laboratoires chargés de surveiller de plus près la résistance microbienne dans les échantillons humains. La surutilisation de colistine sur des cheptels (notamment en Chine) expliquerait le passage des bactéries résistances à l’Homme, via la consommation des produits carnés.
(1) le premier cas de résistance a été décrit en Chine le 18 novembre 2105, puis en Europe et au Canada.
Voir aussi article " L'Europe veut légiférer sur la colistine ".