Aller au contenu principal

Les stations météo en Cuma n’ont pas séduit les éleveurs normands

Les stations météo connectées apportent une précision dans les données et les prévisions météorologiques qui ne semble pas toujours sembler utile aux éleveurs.

Les stations météos connectées n'ont pas encore vraiment montré leur utilité en élevage.  © Weenat
Les stations météos connectées n'ont pas encore vraiment montré leur utilité en élevage.
© Weenat

Les stations météo connectées ont su séduire les céréaliers, arboriculteurs ou viticulteurs, très réceptifs aux questions de santé du végétal, mais les éleveurs semblent très peu utilisateurs de ces outils. Au printemps 2020, quatre Cuma de l’Ouest de la France ont été équipées de 17 stations météo connectées. Les éleveurs utilisateurs ont été formés à la prise en main des outils d’aide à la décision associés. L’objectif initial était d’aider à planifier les chantiers de récolte, d’ensilage du maïs notamment. Or, après enquête, il s’avère que les données recueillies par les stations n’ont été que très peu consultées. Pourtant, ces stations météo connectées ont des données plus représentatives de la météo locale où les stations peuvent être à plusieurs dizaines de kilomètres. Une station comme celle de Weenat apporte les données météo (pluie, température, humidité, vent, rayonnement, évapotranspiration potentielle, température du sol…) ultra-localisées et en temps réel. Elle enregistre ces infos sur un an et donne une prévision à 15 jours. « Les éleveurs auraient pu enregistrer les stades de maturité du maïs sur l’outil Maïzy mais aucun ne l’a fait, regrette Stéphane Volant de la FRCuma de Normandie. Une fois les petits problèmes techniques réglés, aucun n’a créé d’alerte personnalisée sur la somme des degrés jours ou le cumul de pluie. »

Même avec des stations prêtées gratuitement (une station coûte de 500 à 1 000 euros, hors abonnement), les éleveurs n’ont pas perçu les gains d’argent ou de temps possibles. « Les éleveurs ont des besoins de services en lien avec la météo, explique Stéphane Volant. Mais pour que cela prenne, il faut limiter les saisies manuelles et avoir des outils simples, du type de Weephyt qui donne un feu vert, orange ou rouge pour les traitements phytosanitaires. En tout cas, un accompagnement à l’utilisation semble primordial. »

Les plus lus

Laura Chalendard, éleveuse ovin dans la Loire
« On n’a plus d’autre choix que d’abandonner, de renoncer à son rêve » - Des inégalités de genre encore omniprésentes dans le monde agricole
« Vous vous en sentez capable ? » : une question que les femmes en cours d’installation connaissent par cœur…
Vincent Bienfait
« Je gagne 2,6 Smic avec le système ovin pâturant que j’ai développé »
Éleveur multiplicateur de brebis Romane dans le Morbihan, Vincent Bienfait a mis en place un système très pâturant, encore peu…
Lauriane, étudiante en école d’ingénieurs à AgroParisTech
« Les violences sexuelles salissent le monde agricole »
À la campagne, l’anonymat n’existe pas. En raison de la promiscuité dans les zones rurales peu denses où « tout le monde se…
Le pâturage hivernal des brebis sur les prairies bovines fait partie des études en cours au sein du Ciirpo.
Le Ciirpo se projette dans l’avenir de la production ovine
En 2024, une trentaine d’études est en cours au Ciirpo. Et les projets ne manquent pas, entre l’adaptation au changement…
Pierre Stoffel avec son chien
« J’ai à cœur de maintenir la commercialisation en circuit court de mon élevage ovin ! »
Confiant, Pierre Stoffel, à peine 20 ans, vient tout juste de reprendre l’exploitation familiale en individuel, que son père a…
Albédomètre
Innover et tester pour les éleveurs ovins
Reconnu pour son impartialité, le Ciirpo expérimente de nouvelles techniques en production ovine avec des essais réalisés…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre